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Une auberge de jeunesse ouvre ses portes à Magog

Photo: Charles-Antoine Rondeau/TC Media
Charles-Antoine Rondeau - TC Media

L’Auberge jeunesse Magog-Orford a procédé à son ouverture officielle le 1er mai. Celle-ci occupe les locaux du presbytère Saint-Patrice, jusqu’à récemment habité par les Ursulines de Stanstead.

La directrice générale de l’auberge, Romy Quenneville-Girard, croit que l’établissement répondra à un besoin. «Il n’y a pas d’hébergement à prix modique dans la région. On espère aller chercher une clientèle qui ne serait peut-être pas venue ou qui n’aurait pas dormi à Magog parce qu’il n’y avait pas nécessairement d’endroit où elle pouvait loger sans que ça gruge une bonne partie de son portefeuille», fait-elle valoir.

L’établissement, qui comptera en saison estivale une dizaine d’employés, peut accueillir une soixantaine de visiteurs dans 16 chambres, dont 5 dortoirs, pour un prix variant entre 30 $ et 120 $. «C’est une façon de favoriser les échanges et de rencontrer des gens. On entend souvent que c’est seulement pour les jeunes, mais c’est fréquenté par les gens de tous les âges», de poursuivre la DG.

L’abbé de la paroisse Saint-Patrice, Donald Thompson, est particulièrement heureux de constater que le presbytère aura une nouvelle vocation. «Le comité de travail qui avait été créé pour réfléchir à l’utilisation de cet édifice espérait que ça serve à un projet à caractère socioéconomique, qui préserverait l’intégrité du bâtiment et qui assurerait un revenu pertinent à la communauté. Le projet de l’Auberge de jeunesse Magog-Orford a été recommandé unanimement», indique-t-il.

La présidente de la Commission de la culture à la Ville de Magog, Diane Pelletier, a elle aussi tenu à souligner l’effort de conservation et de mise en valeur du bâtiment d’une importante valeur patrimoniale. «Tout est parfaitement aménagé dans cet ancien presbytère, dit-elle. Pour une ville comme Magog où l’industrie du tourisme occupe une place importante, ce complément à l’offre d’hébergement viendra combler un besoin pour plusieurs voyageurs», ajoute celle qui est également conseillère municipale.

Le président du conseil d’administration de l’auberge, Charles-Alexandre Pelletier, rappelle que la Fabrique de la paroisse Saint-Patrice est toujours propriétaire du bâtiment. Il informe que la Ville de Magog a récemment demandé à un évaluateur d’analyser le dossier en ce qui concerne les taxes. «On est dans ce processus actuellement, alors on ne sait pas encore. On aimerait devenir un organisme de bienfaisance. C’est l’évaluateur qui va déterminer si on rencontre les critères pour ne pas payer de taxes. Dans le cas contraire, le compte sera adressé au propriétaire», explique-t-il.

Administrée par un organisme à but non lucratif, l’Auberge jeunesse Magog-Orford tiendra une journée portes ouvertes ce samedi 6 mai. Un moment sera également réservé pour les voisins de l’endroit, ainsi que pour les auberges et gîtes se trouvant à proximité. «C’est important pour nous d’avoir de bons liens avec le voisinage. On sera là pour écouter leurs questions et leurs préoccupations. On veut vraiment échanger, car on ne veut pas mettre de bâtons dans les roues de personne», de conclure Mme Quenneville-Girard.

Pas trop d’inquiétudes du côté des gîtes et auberges
L’arrivée d’une auberge à prix modique aurait pu inquiéter certains propriétaires de gîtes ou d’auberges. Le président de l’Association des gîtes touristiques Magog-Orford (AGTMO), Richard Grenier, ne croit toutefois pas que cet établissement sera un compétiteur.

M. Grenier considère que l’Auberge jeunesse Magog-Orford attirera une clientèle différente que celle qui est intéressée par les gîtes. «C’est un établissement de plus, et il y en a déjà beaucoup. Cependant, ce n’est pas la même clientèle qui est ciblée. S’ils respectent ce qu’ils sont supposés faire, ce ne sera pas vraiment une nuisance, et ça peut amener d’autres gens à découvrir la région», indique-t-il.

Ce dernier affirme toutefois garder l’œil ouvert. «On va regarder comment ça sera opéré et on verra pour la suite des choses. S’ils ne paient pas de taxes, ça dérange pas mal tous les propriétaires», d’ajouter M. Grenier.

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