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La réserve de Monteverde, joyau des «forêts de brouillard»

Geneviève Décarie, Guides de voyage Ulysse

La région de Monteverde, située dans le nord du Costa Rica, se compose de vastes forêts, de grands vallons et de luxuriantes montagnes dont l’altitude se situe entre 800 m et 1 800 m. D’ailleurs, l’arrivée en voiture ou en autocar dans la région est déjà une expérience en elle-même, ce qui ajoute à l’impression d’aller se réfugier au bout du monde. Pourtant, après avoir sillonné pendant deux heures cette petite route en lacet, on découvre une région remplie d’hôtels (de toutes catégories) et grouillante d’activités.

Véritable paradis ornithologique et botanique, la région de Monteverde attire, toute l’année durant, autant les amants de la nature venus faire de méthodiques observations que les touristes de passage à la recherche du rarissime quetzal, un superbe grand oiseau vert émeraude, rouge et bleu azur qui habite la forêt tropicale humide d’altitude.

Reserva Biológica Bosque Nuboso Monteverde
Constituant le principal attrait touristique de la région, la Reserva Biológica Bosque Nuboso Monteverde attire, à juste titre, de nombreux visiteurs venus, pour la grande majorité, découvrir les fabuleux trésors et les particularités de la forêt tropicale humide.

La réserve de Monteverde est en fait une réserve écologique privée appartenant au Centro Científico Tropical de San José. Cet organisme sans but lucratif, qui s’occupe de recherche scientifique et d’éducation environnementale, gère également la réserve de façon à ce qu’un grand nombre de visiteurs puissent être sensibilisés à la nécessité de préserver ces forêts tropicales humides qui comptent parmi les plus grandes richesses du pays.

La forêt tropicale humide, en plus de protéger une faune et une flore aussi abondantes (dans la réserve) que rares (dans le pays), alimente également en eau les multiples vallées qui s’étendent dans toutes les directions.

Le parc est situé de part et d’autre de la ligne continentale de partage des eaux. Ainsi, du côté ouest de la ligne, l’eau coule vers le Pacifique, alors que, du côté est, elle dévale vers la mer des Caraïbes. On y rencontre donc des conditions climatiques et géographiques très diversifiées et facilement observables, car le visiteur a l’occasion de parcourir différents secteurs de la réserve sans avoir à effectuer de longs déplacements, la ligne de partage des eaux passant à environ 2 km à l’est du centre d’accueil et d’information.

Les paysages sont façonnés par les variations d’altitude qu’on y rencontre. La section la moins élevée (600 m) se situe près du Río Peñas Blancas, alors que la plus élevée est atteinte au sommet du Cerro Tres Amigos (1 842 m), au nord-ouest de la réserve. Entre ces deux extrêmes, la végétation se compose de riches forêts aux arbres parfois immenses, mais toujours garnis de mousse, de lianes et de milliers de plantes épiphytes, si bien que le soleil a peine à toucher le sol. Parmi les quelque 2 500 espèces de plantes, on dénombre pas moins de 420 espèces d’orchidées différentes. La réserve englobe six zones de vie spécifiques ainsi qu’une biodiversité si complexe que les scientifiques ne cessent d’y faire des découvertes.

La réserve est habitée par une centaine d’espèces de mammifères, entre autres le jaguar, l’ocelot et le tapir de Baird, difficilement observables, mais dont on peut parfois croiser les traces. En revanche, il est relativement aisé de surprendre des singes hurleurs ou capucins. La réserve compte également 120 espèces d’amphibiens et de reptiles, ainsi que plus de 400 espèces d’oiseaux, constituant ainsi un véritable paradis ornithologique.

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