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Le Grand Canyon: l'attraction touristique de tous les superlatifs

Geneviève Décarie, Guides de voyage Ulysse

Joyau le plus réputé de l’Arizona, le Grand Canyon ne cesse de fasciner les visiteurs depuis que les premiers pionniers, dans les années 1880, ont découvert ses merveilles et, du coup, pris conscience de ce qu’un site aussi spectaculaire se prêtait beaucoup mieux au tourisme qu’à l’exploitation de ses ressources cuprifères.

En 1908, les autorités fédérales ont officiellement entériné ce choix et déclaré le Grand Canyon monument national. Puis, en février 1919, elles ont rehaussé son statut en créant le Grand Canyon National Park, qui a une superficie plus grande
que le canyon comme tel et englobe ses abords immédiats. Situé dans le coin nord-ouest de l’État dans une zone surnommée l’Arizona Strip, ce parc d’une étendue de 4 931 km2 avait reçu 44 173 visiteurs l’année de sa création et en accueille aujourd’hui plus de cinq millions par année.

Un site naturel unique au monde
On aurait beau recourir à des milliers d’adjectifs pour décrire le Grand Canyon, entre autres «spectaculaire», «imposant» et «superbe», il reste que la plupart des visiteurs demeurent tout simplement bouche bée devant tant de splendeur. Il a fallu plus de cinq millions d’années au vent et à la pluie pour sculpter ce chef-d’Å“uvre, et en faire le plus admiré de tous les États-Unis. Bref, le Grand Canyon, consacré site du patrimoine mondial par l’UNESCO, est tout à fait irrésistible.

Il convient toutefois de noter qu’une merveille telle que le Grand Canyon ne peut révéler tous ses charmes lors d’une seule et unique visite. On affirme par ailleurs qu’il faut observer le canyon sous tous les angles possibles pour en saisir toute l’énormité.

De plus, bien qu’il soit possible de survoler le canyon, de le traverser en canot pneumatique, d’arpenter ses nombreux sentiers et de lire tout ce qui a trait à son histoire et à sa culture, nombreux sont ceux qui croient qu’une vie entière d’étude et d’exploration ne suffirait pas à en percer tous les secrets.

Mais cela ne veut pas dire pour autant que vous devez renoncer à l’aventure, loin de là, car même les voyageurs les plus rompus aux beautés de ce monde s’avouent d’emblée conquis par la profondeur du gouffre et les énormes falaises striées qui s’offrent à la vue du visiteur, aussi bien du versant sud (South Rim) que du versant nord (North Rim).

Fort heureusement, les règlements du parc sont suffisamment stricts pour minimiser l’impact, non seulement des visiteurs, mais aussi du développement des lieux. Le président Theodore Roosevelt avait un jour déclaré : Laissez-le tel qu’il est; vous ne pourriez de toute façon l’améliorer en rien. Aussi les lois qui protègent le Grand Canyon National Park l’ont-elles empêché de déborder du cadre du simple sanctuaire touristique qu’il est.

Des alentours à découvrir
S’il est vrai que le Grand Canyon s’impose comme un attrait incontournable, ne le laissez cependant pas vous faire oublier les deux petites villes charmantes situées au-delà des limites du parc. Williams, au sud du South Rim du Grand Canyon, se révèle en effet être un endroit adorable, imprégné de traditions liées aux cowboys, au chemin de fer et à la fameuse Route 66.

Son pittoresque centre-ville voit s’affairer des gens on ne peut plus sympathiques qui ne de­mandent qu’à accueillir chaleureusement les visiteurs, et vous pourrez même y prendre un train à vapeur qui emprunte le Grand Canyon Railway jusqu’au Grand Canyon.

Quant à Page, une ville en plein développement établie sur les bords du lac Powell au nord du North Rim du Grand Canyon, il s’agit d’un lieu très apprécié des amants de la nature pour les activités de plein air qu’elle offre. Les sports nautiques y sont sans doute les plus populaires, mais les occasions de jouer au golf ne manquent pas non plus.

Les mordus d’histoire seront en outre heureux d’apprendre qu’on y propose des visites du barrage du Glen Canyon, et que le John Wesley Powell Museum fournit amplement d’informations, et d’intéressante manière, sur le premier homme
à avoir dirigé une expé­­dition sur le fleuve Co­lorado.

Le Grand Canyon en rafting
Si vous projetez de descendre le fleuve Colorado dans les profondeurs du Grand Canyon, il y a un certain nombre de choses que vous devez savoir. On propose des excursions à bord de canots pneumatiques motorisés, d’embarcations à rames et de doris en bois. Les canots motorisés peuvent parcourir le canyon d’un bout à l’autre en huit jours, tandis que les embarcations à rames et les doris prennent au moins 12 jours pour effectuer le même parcours.

Une journée type sur le fleuve comporte habituellement de quatre à cinq heures de navigation ponctuées de trois à quatre heures de haltes, dont une pour le déjeuner. On s’arrête pour visiter divers sites archéologiques, pour faire de la randonnée, pour explorer des grottes et pour découvrir des canyons secondaires. Bien que la descente du fleuve Colorado puisse être faite par des débutants, on exige que les enfants soient âgés d’au moins huit ans dans le cas des canots motorisés et de 12 ans dans le cas des embarcations à rames.

Il n’y a pas eu beaucoup d’accidents au cours des années, mais vous devez tout de même tenir compte des risques inhérents à une telle aventure, soit des blessures possibles, voire même la mort. Cela dit, ne soyez pas indûment effrayé, car les guides ont été formés pour assurer votre sécurité, et ils disposent de trousses de premiers soins très complètes de même que de radios solaires en cas d’urgence.

Quand visiter la région?
La variété topographique arizonienne permet de se retrouver dans un lieu agréable à tout moment de l’année. La haute saison dans le Grand Canyon s’étend du début juin à la fin août, mais il y a foule aussi au printemps et en automne. Le parc national est moins achalandé entre novembre et mars, mais la température n’y est alors pas idéale. Tandis que le South Rim est accessible toute l’année, le North Rim l’est de la mi-mai à la mi-octobre.

La haute saison dans la vallée de Phoenix s’étend d’octobre à avril. C’est la période de l’année la plus agréable pour visiter la région, car, le jour, l’air est sec et chaud, et la nuit, la température chute. La majeure partie des événements ont lieu au cours de ces mois, et tous les services municipaux s’activent. En été, la température peut monter en flèche, mais les prix des hôtels sont réduits de façon draconienne (atteignant 70 % en moins), et la région se vide de ses touristes. De plus, certains sites touristiques et services réduisent leurs effectifs ou ferment tout simplement.

Le printemps et l’automne sont généralement les saisons les plus confortables pour visiter l’Arizona.

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