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La côte du Massachusetts

Geneviève Décarie, Guides de voyage Ulysse

La côte du Massa­chusetts est parsemée de villes et de villages qui mêlent leur charme ancestral à l’air du large ainsi qu’à l’histoire de la région et du pays entier. Il semble qu’ici l’histoire de chaque village soit liée à la mer, comme si elle avait décidé de veiller sur cette terre et de lui dessiner son avenir. Voici trois arrêts à effectuer sans faute.

Marblehead
Fondée en 1629, la petite communauté de Marblehead est certainement l’une des plus charmantes villes de la côte du Massachusetts. Ses petites rues étroites et sinueuses, où les maisons s’accolent, portent en elles des accents d’Europe et attisent la flânerie, tandis que son port, rempli de voiliers, lui a valu le surnom de capitale américaine de la voile.

Marblehead n’étant pas aussi chanceuse économiquement que sa voisine Salem, c’est heureusement ce manque d’argent qui a freiné le développement de la ville et qui a laissé intact tout un quartier dont la construction des demeures remonte aux XVIIe et XVIIIe siècles. Si Marblehead compte plusieurs bed and breakfast, c’est que les Bostoniens ont déjà adopté ses charmes…

Cape Ann
Le Cape Ann, surnommé «l’autre cap» en référence à son homologue Cape Cod, compte cinq communautés qui se distinguent par leur caractère particulier, mais qui ont toutes en commun un riche passé maritime. Essex, Manchester-by-the-Sea et Magnolia se rapprochent de la terre ferme, tandis que Gloucester et Rockport sont situées directement sur ce bout de terre qui avance curieusement dans l’océan Atlantique.

Se rendre à Cape Ann (une heure de route de Boston) constitue une exquise excursion d’une journée, même si deux journées complètes sont nécessaires pour goûter pleinement son charme tranquille. Car il ne faut surtout pas repartir sans avoir visité quelques galeries d’art à Rockport ou les boutiques d’antiquités d’Essex, et sans avoir fait une sortie en mer à Gloucester, sans parler des nombreuses plages qui bordent le cap.

New Bedford
New Bedford est une ville étendue de 94 000 habitants, riche d’une histoire fascinante car elle a été, à une certaine époque, la capitale mondiale de la pêche à la baleine. Aux XVIIIe et XIXe siècles, son front de mer grouillait de marins, d’artisans et de commerçants de toutes les parties du globe, attirés par la perspective des richesses associées à l’industrie de la pêche à la baleine.

Herman Melville s’en est lui-même épris et l’a décrite comme «sans doute l’endroit le plus charmant où vivre en Nouvelle-Angleterre» dans son classique Moby Dick. Il va sans dire que New Bedford n’est plus une ville vouée à la pêche à la baleine, et que son âge d’or est loin derrière elle, mais il n’en demeure pas moins que son passé l’a marquée à tout jamais. Le front de mer historique de New Bedford est à voir absolument, d’autant plus qu’il évoque des images «melvillesques».

La plupart des attraits intéressants à visiter se trouvent à l’intérieur du New Bedford Whaling National Historical Park, qui englobe tout le quartier historique en front de mer sur 13 quadrilatères. Ses rues sinueuses et escarpées, pavées en cailloutis, ses vieilles maisons en bois et ses bâtiments en briques rouges étaient, pour ainsi dire, voués à leur perte vers la fin des années 1960 et le début des années 1970, à l’époque où l’on commençait à tout détruire pour faire place à des projets de renouveau urbain.

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