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Avoir envie de poser ses valises

Photo: Lydiane St-Onge

Je crois que j’ai trouvé la ville dans laquelle j’aimerais vivre. Après avoir visité plus de 35 pays, mon choix est fait. Je suis tombée en amour avec les montagnes, la mer, les gens, la culture, la langue. Cet endroit se nomme Santiago, la capitale du Chili.

Vous est-il déjà arrivé de vous demander si vous pourriez vivre dans tel ou tel pays? C’est une question que je me pose constamment. Et je crois avoir trouvé l’endroit rêvé…

Santiago est une ville moderne entourée de magnifiques montagnes enneigées, ce qui contraste avec tous les palmiers qui se trouvent en son centre. Les gens y sont absolument incroyables, accueillants et chaleureux. En une heure de voiture, vous êtes à 2600m d’altitude à faire du ski dans de la poudreuse à volonté. Si vous conduisez un peu plus, vous vous retrouvez sur le bord du Pacifique.

Le Chili jouit d’une bonne stabilité économique, en plus d’être le pays le plus sécuritaire d’Amérique du Sud. On retrouve aussi toutes les commodités du Canada, mais dans une autre langue et dans une autre culture. Sans mentionner qu’en hiver, la température y oscille entre 8 à 18°C et que seulement quelques rares fois la nuit, il peut faire un gros -2°C! Jamais la neige ne s’accumule, sauf dans les montagnes. Vous vous doutez aussi que les étés sont longs, chauds et beaux! Est-ce que je vous ai convaincus?

N’ayant pas réellement de chez-moi, puisque je suis sur la route depuis près de deux ans, je me suis rendu compte qu’inconsciemment, je recherche un endroit qui pourrait être ce que j’appelle «ma maison». Dans chaque pays que je visite, je l’explore d’un œil de touriste, mais je mesure aussi constamment ce que ça pourrait être à long terme. Mais pourquoi? Je crois que chaque être humain a besoin de désigner un endroit comme sa maison. Moi qui me disais nomade, fuyant la routine et l’attachement, j’ai en ce moment le besoin criant de posséder un appartement et d’établir une petite routine, même si ce n’est que pour trois ou quatre mois, histoire d’avoir un endroit où me poser les pieds pour mieux repartir par la suite. J’aimerais trouver un équilibre entre vie et voyage, avoir un chez-moi, un point de repère, un endroit où revenir après chacun de mes voyages, voir plus souvent les gens qui me sont chers…

Est-ce que c’est parce que je suis fatiguée d’être toujours dans mon sac à dos? Est-ce qu’une vie sociale stable me manque? Est-ce que la routine – prendre soin de moi, aller m’entraîner, bien manger et revenir à des choses simples – m’appelle?

Après deux ans, je réponds oui à toutes ces questions. Il est difficile de me l’avouer mais, finalement, voyager pendant des années sans me poser les pieds un peu, ça m’affecte, au physique et au moral.

Je crois aussi que ma famille, mes amis et le fait d’être entourée des gens que j’aime et d’avoir la chance de tomber en amour me manquent. Alors, est-ce que le Chili est vraiment la solution? Peut-être que, finalement, au plus profond de mon cœur, c’est tout simplement le Québec qui me manque.

lydianeautourdumonde.com
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