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Cinq trucs pour composer avec la dépendance d’un proche

Teenage girl sitting at the bottom of a staircase using a smartphone. Photo: Getty Images/iStockphoto

On estime que 40% des Québécois sont affectés par les problèmes de dépendance d’un membre de leur entourage. Voici les conseils que Jean Robitaille, conseiller au programme d’aide à l’entourage et à la famille de la Maison Jean Lapointe, offre à ceux qui se trouvent dans une telle situation.

S’assurer de sa propre sécurité
Les personnes dépendantes peuvent devenir agressives lorsqu’elles sont intoxiquées. «Quand cela se produit, il faut éviter toute argumentation ou tout type de confrontation. Ce n’est surtout pas le moment de jeter de l’huile sur le feu en faisant la morale ou en émettant des remarques du genre : «Tu es encore saoûl!», prévient Jean Robitaille. Si on se sent en danger, il ne faut pas hésiter à appeler la police.

Aller chercher de l’aide
«Ce conseil est de loin le plus difficile à faire passer auprès des gens qui subissent la dépendance d’un proche, car dans leur esprit, c’est la personne malade qui a besoin d’aide», confie Jean Robitaille. Or, le soutien de thérapeutes spécialisés peut leur être tout aussi bénéfique, puisqu’il leur permettra de mieux comprendre la maladie et leur donnera des outils pour y faire face sans y laisser leur peau.

Parler au «je»
Lorsqu’elle est sobre et calme, la personne dépendante peut parfois se montrer ouverte au dialogue. «Il faut profiter de ces occasions pour parler de soi et de ce qu’on ressent devant la dépendance du proche. Les remarques accusatrices et les reproches sont à proscrire, sinon l’interlocuteur risque de se fermer et le canal de communication sera alors rompu», explique Jean Robitaille.

Éviter de devenir un facilitateur
Selon Jean Robitaille, la personne dépendante ne mettra pas fin à son comportement tant qu’elle n’aura pas à faire face aux conséquences. «Si on veut que les choses changent, il ne faut pas céder à son chantage ou à ses pressions afin de payer ses dettes ou réparer ses erreurs», insiste-t-il. Pour vous aider à résister, vous pouvez employer plusieurs stratégies, par exemple en faisant déposer votre paie dans un compte auquel vous seul avez accès.

Fixer ses limites
On peut également profiter des moments propices à la discussion pour faire part de nos limites. «Il faut se montrer ferme et clair. On peut par exemple dire à cette personne que nous n’acceptons pas qu’elle consomme devant les enfants ou que nous refusons qu’elle entre dans la maison lorsqu’elle est sous l’effet d’une quelconque substance», explique le conseiller.

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