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Les avantages des stages

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Philippine de Tinguy - Métro

Plusieurs critères entrent en compte quand vient le temps de choisir l’entreprise où faire un stage, dont l’épineuse question de la rémunération et des contrats, au cœur des préoccupations des étudiants québécois.

Protéger les stagiaires
«Actuellement, 22 % des stagiaires postsecondaires n’ont aucun contrat de stage», déplore le président de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), Fred-William Mireault. Sans contrat, l’étudiant ne bénéficie d’aucune directive sur ses objectifs d’évaluation ni sur les conditions entourant le stage.

Une rémunération équivalente
Pour Yves-Thomas Dorval, président-directeur général du Conseil du patronat du Québec (CPQ), il faut avant tout faire la cartographie des différents types de stages. Le stage d’observation aide l’étudiant à se familiariser avec le milieu de travail, tandis que le stage de formation lui permet d’effectuer une partie du travail, sous supervision. Dans un stage de prise en charge, le stagiaire remplit les mêmes tâches qu’un employé. Fred-William Mireault croit lui aussi qu’il est nécessaire d’établir une typologie de stages commune. «On recommande des scénarios de compensation différents selon le type de stage.» Pour les stages d’observation et de formation, M. Mireault suggère une indemnité pour pallier toute précarité financière. «Si un étudiant travaille habituellement 15 heures par semaine, et seulement 5 heures en période de stage, une compensation équivalente aux heures perdues devrait lui être versée.»

«On souhaite qu’une section sur les normes des stagiaires soit ajoutée à la Loi sur les normes du travail.» Fred-William Mireault, président de la FECQ

Une valeur ajoutée
Yves-Thomas Dorval est également d’avis que toutes les prestations de travail méritent d’être payées, surtout dans le cadre des stages de prise en charge, puisque l’étudiant contribue directement à la productivité de l’entreprise. «C’est une valeur ajoutée.» C’est aussi une aubaine en matière de recrutement pour les employeurs, surtout dans un contexte où la main-d’œuvre se raréfie. «Le stagiaire formé va demeurer dans cette entreprise et la faire grandir, soutient M. Mireault. Ça leur fait aussi une belle vitrine.»

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