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Avancer l’heure de coucher et de lever de 2h pourrait augmenter la productivité des «couche-tard»

Photo: Getty Images

Selon une nouvelle étude anglo-australienne, changer ses habitudes de sommeil contribuerait à améliorer la santé physique et mentale des «couche-tard».

De nombreuses études scientifiques ont démontré que dormir moins de 6h par nuit accroît les risques de maladies cardiovasculaires, de diabète et rend plus vulnérable au stress. Un risque particulièrement élevé pour les «couche-tard» ou «oiseaux de nuit», c’est-à-dire ceux qui s’endorment tard le soir mais dont le rythme peut s’avérer difficile à tenir quand ils sont soumis à des obligations socio-professionnelles qui les contraignent à se lever tôt le matin.

En janvier 2018, une étude publiée dans le journal Chronology International avait montré que les «oiseaux de nuit» étaient 10% fois plus susceptibles de mourir prématurément que les autres. Cette vaste recherche menée sur plus de 400 000 adultes âgés de 38 à 73 ans montrait également que les personnes qui se couchent tard sont davantage exposées aux maladies physiques et mentales.

Toutefois, cette nouvelle étude publiée dans le journal Sleep Medicine menée par des scientifiques des universités de Birmingham, de Surrey (Royaume-Uni) et de Monash (Australie) montre qu’il est possible de modifier le rythme circadien des «oiseaux de nuit » par le biais d’interventions non pharmacologiques.

Une meilleure performance le matin
Réalisée sur un petit échantillon de 22 personnes pendant 3 semaines, l’étude a observé le sommeil des participants qui se couchaient en moyenne à 2h30 et se réveillaient à 10h15. Au cours de l’expérience, les volontaires ont été invités à avancer de deux heures l’heure de leur sommeil/éveil, et à maintenir ce rythme tous les jours de la semaine, y compris le week-end.

Les résultats ont mis en évidence une augmentation des performances cognitives et physiques, notamment le matin. D’après les auteurs de l’étude, ce changement de rythme a également conduit à une diminution des sentiments de stress et de dépression.

«En reconnaissant ces différences de rythme et en fournissant des outils pour améliorer les retombées sur la santé, nous pouvons faire un grand pas en avant dans une société qui subit une pression constante pour atteindre une productivité et une performance optimales», considère Elise Facer-Childs, médecin à l’Institut du Turner for Brain and Mental Health de la Monash University, qui a dirigé l’étude.

La prochaine étape consistera à «comprendre comment les habitudes de sommeil sont liées au cerveau, comment elles sont liées au bien-être mental et si les interventions entraînent des changements à long terme», souligne la Dre Facer-Childs.

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