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Une propriété en garde partagée

L’achat d’une première propriété représente un défi pour les nouvelles générations. Avec l’augmentation du prix des propriétés à Montréal – 49,3?% de 2001 à 2006 selon Statistique Canada -, il est difficile pour les jeunes adultes d’investir dans une maison. C’est pourquoi un nouveau type d’accession à la propriété est en train de faire son chemin : l’achat en partenariat avec un ami ou un parent.

«Selon Statistique Canada, 76 % des jeunes adultes considèrent l’achat d’une propriété comme une priorité, explique Bruno Therrien, spécialiste en planification financière pour le Groupe Investor. Pourtant, seulement 60 % d’entre eux sont propriétaires de leur logement. Cette stratégie devient donc séduisante.»

Différente bien que similaire à l’achat en partenariat d’un duplex ou d’un triplex, cette nouvelle tendance consiste à acquérir un condo, un logement ou un appartement avec un ami ou un parent. Une formule qui ressemble à la colocation.

«Sauf qu’il y a beaucoup plus de responsabilités, précise M. Therrien. Si le partenariat se brise, les répercussions seront très importantes pour les partenaires.»

Devant la montée vertigineuse du prix des maisons, cette méthode devrait donc, selon le spécialiste en planification, connaître une grande popularité au cours des prochaines années.

Pratique non confirmée
Cette prédiction surprend néanmoins beaucoup l’agente immobilière Nathalie Carrier. Cette dernière ne voit pas encore se dessiner cette tendance dans sa pratique. «Je considère que c’est un phénomène encore rare, estime-t-elle. Mais ça ne veut pas dire qu’il ne prendra pas plus de place dans les prochaines années.»

Si leurs opinions diffèrent, tous deux s’entendent sur les précautions à prendre au moment de signer un contrat d’achat en partenariat. «Il faut prévoir le plus de situations possible, insiste l’agente immobilière. On ne sait jamais ce qui peut arriver. Les obligations de chaque partie doivent être clairement définies. Ce n’est pas parce qu’on s’engage avec son ami ou son frère qu’on ne doit rien préciser.»

Bruno Therrien conseille avant tout d’avoir une bonne discussion avec le partenaire. «Il y a plusieurs questions qui doivent être abordées, par exemple la responsabilité des réparations, la répartition des revenus de location ou encore la méthode pour mettre fin au partenariat, explique-t-il. Il faut absolument prévoir ces aspects.»

Une fois certain des intentions des deux parties, «on rencontre un conseiller financier, un agent immobilier et un notaire, lesquels vont nous aider à envisager le plus de situations possible», recommande M. Therrien.

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