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Mieux vivre avec les troubles de déficit d'attention

Les familles d’enfants souffrant d’un trouble de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) ont accès à un outil qui facilite leur quotidien souvent chaotique.

L’équipe de la clinique des troubles de l’attention de l’Hôpital Rivière-des-Prairies (HRDP) a mis au point le mois dernier la trousse Mieux vivre avec le TDAH à la maison, un outil pédagogique qui s’adresse aux parents, mais aussi aux intervenants en milieu professionnel. Cette trousse, qui contient notamment des cédéroms de mises en situation, s’inscrit dans la lignée du programme Multi-Propulsions créé en 2002, par l’HRDP.

Ce programme de gestion des comportements est unique au Québec, puisqu’il traite des problèmes associés au TDAH plutôt que de se concentrer exclusivement sur les questions liées au comportement et sur la médication.

«Le TDAH a beaucoup d’im­pact sur la vie des individus, explique Martine Verreault, psychologue à l’HRDP qui a participé à l’élaboration de la trousse. Les enfants qui en sont atteints ont une faible estime d’eux-mêmes. Ce trouble entraîne également des difficultés sur le plan des aptitudes sociales et a un impact majeur sur la famille.»

Au fil du temps, les intervenants de l’HRDP ont noté des de­mandes précises émanant des parents. Ces requêtes touchaient à la gestion du quotidien, à la manière de superviser les devoirs scolaires par exemple.

Une des particularités du programme Multi-Propulsions est qu’il accompagne ces parents. Tandis que les en­fants sont pris en charge de leur côté, les parents sont, eux, accueillis en groupe par un psychologue. «Ces réunions servent tout d’abord à améliorer leur connaissance du TDAH, précise Méla­­nie Vilandré, psychologue à l’HR­DP qui encadre les groupes parentaux.

C’est aussi l’occasion pour les parents de présenter leurs enfants. Tous ne partent pas du même point. Certains viennent d’avoir le diagnostic et ne veulent pas commencer la médication. D’autres sont passés par plein de choses avant.»

Au cours de ces séances, chacun se fixe des objectifs plus ou moins ambitieux. «C’est un programme extraordinaire», estime Sylvie Despatie, famille d’accueil depuis 15 ans et dont l’un des jeunes enfants protégés, âgé de 10 ans, souffre d’un TDAH «assez sévère».

Depuis qu’il est passé par le programme, Mme Despatie est catégori­que: «Mon garçon n’est plus le même. Avant, j’avais un en­fant qui était toujours à part. Aujourd’hui, il s’amuse. Tout n’est pas résolu, c’est sûr, mais il a appris qu’il était capable de monter sur une poutre, de faire de l’escalade et de se faire des amis.»

Qu’est-ce que le TDAH?

Le trouble de déficit d’attention avec ou sans hyperactivité est un trouble chronique et permanent. «On sait que la cause de ce trouble est neurobiologique, mais on ne sait pas où cela se passe dans le cerveau, explique la psychologue Martine Verreault. Certains disent que c’est au niveau des transmet­teurs du lobe frontal. C’est également héréditaire, mais on ne peut pas dire quel gène est concerné.»

Par ailleurs, la détection du TDAH est sou­vent un parcours du combattant puisqu’il n’existe pas de tests simples pour le dé­tecter. «Il faut faire une évaluation exhaustive et ce qui est très
compliqué, c’est que ce trouble s’acoquine avec d’autres troubles.»

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