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Puis-je en faire plus?

Photo: Métro

Puis-je en faire plus? Cette question est tout un piège.

Puis-je en faire plus pour aider mes parents? Puis-je travailler davantage pour réaliser mes devoirs? Puis-je manger mieux? Ce genre de questions est sans fin, et la seule réponse possible est: «Oui». Nous pouvons toujours en faire plus. Et, si nous ne sommes pas capables d’accepter ce fait, nous allons rencontrer des problèmes. La question «Puis-je en faire plus?» ne nous laisse que deux options. La première est d’être déçus de ne pas avoir fait de notre mieux, et la deuxième est de déployer plus d’efforts pour y arriver. Mais, si nous déployons plus d’efforts, la question «Puis-je en faire plus?» demeure, et nous revenons à nos deux options. Il n’y a pas de solution de rechange. Toutes les routes mènent à la déception.

Bien sûr, cela ne constitue pas un gros problème pour la plupart d’entre nous. La majorité des gens peuvent reconnaître qu’ils peuvent faire mieux (personne n’est parfait), mais peuvent tout de même être satisfaits de ce qu’ils ont fait. Ces gens ne sont pas déçus. Mais, il y en a d’autres qui ont beaucoup plus de difficulté à lâcher prise, et la question «Puis-je en faire plus?» leur cause de graves problèmes. Deux groupes de personnes ont particulièrement de la difficulté à lâcher prise.

Les perfectionnistes
Certaines personnes ne semblent pas pouvoir être satisfaites avant que les choses ne soient parfaites. Un travail qui semble bien fait a encore besoin d’être peaufiné, un bon repas a besoin d’une petite touche supplémentaire, rien ne semble jamais assez bien. On peut parfois considérer ces gens comme perfectionnistes, ou difficiles à satisfaire. Il n’y a aucun doute que leur travail est généralement de très haute qualité. Le seul problème est qu’ils sont rarement satisfaits de leur travail, même si tout le monde l’est.

Ceux qui se sentent coupables
Il existe un autre groupe de personnes qui sont rongées par un sentiment de culpabilité. Ces personnes essaient toujours de faire plaisir aux autres, qu’il s’agisse des patrons, des collègues, des amis ou des membres de leur famille. Plusieurs d’entre elles ont grandi auprès d’un parent à qui il était difficile de plaire. Dans d’autres cas, un parent pouvait être très dépendant requérant beaucoup d’attention et d’aide.

Pour les personnes perfectionnistes, ou qui se sentent coupables, la question «Puis-je en faire plus?» constitue un piège. La réponse sera toujours «oui». Elles voudront toujours en faire plus. Elles en feront toujours trop, ce qui a tendance à les mener vers le burn-out ou à l’évitement des gens ou des responsabilités. C’est tout simplement trop de travail, alors souvent elles fuient.

Pour les personnes qui ont de la difficulté à lâcher prise, la seule façon de se sortir de cette mer de déception est d’avoir conscience du piège qui accompagne la question «Puis-je en faire plus?». Il serait beaucoup plus fonctionnel de se poser la question: «En ai-je fait beaucoup?». La réponse à cette question est habituellement aussi: «Oui». Mais au moins, répondre «oui» à cette question n’exige pas que nous en fassions davantage.

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