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Cinq trucs pour reconnaître les fausses nouvelles en santé

Woman sitting on sofa and checking her social media profile Photo: Métro

Les nouvelles traitant de science ou de santé sont populaires sur les réseaux sociaux. Mais il n’est pas toujours évident de savoir s’il s’agit d’une info ou d’une intox.

S’il existe des outils pour le public averti, Olivier Bernard, pharmacien et auteur du site web le Pharmachien, propose cinq questions faciles à se poser pour ne pas se faire prendre au piège.

1. Qui est l’auteur?
S’interroger sur l’identité de l’auteur de l’article est la première des choses à faire. «C’est un conseil qui marche dans 75 % des cas, affirme Olivier Bernard. Souvent, sur les sites qui propagent de mauvaises informations, il est impossible de savoir qui est l’auteur de l’article, qui écrit sur le site ou encore qui le gère.» Non, «Admin» n’est pas le nom d’un individu spécialisé en sciences! Alors, bien que l’article soit truffé de références ou que des intervenants soient cités, la méfiance est de mise.

2. Quelles sont les qualifications de l’auteur?
Si l’article est signé, il est bon de se demander si l’auteur possède les qualifications nécessaires pour écrire sur le sujet. «Sur la plupart des sites de fausses nouvelles, quand on lit la biographie d’un auteur, on se rend compte qu’il n’a aucune des qualifications scientifiques qui l’autoriseraient à aborder le sujet dont il parle. Alors, pourquoi lui ferait-on confiance?» demande le pharmacien. Il rappelle que, «s’il s’agit d’un sujet scientifique, l’auteur devrait être soit un journaliste, soit quelqu’un avec un bagage en science».

3. Quels sont les autres articles publiés sur le site?
L’habit ne fait pas le moine. Il en va de même pour les sites de fausses nouvelles. «De prime abord, ils peuvent avoir l’air crédibles. Mais en fouillant un peu, on tombe sur des articles qui n’ont pas de bon sens», indique Olivier Bernard. Ce dernier insiste sur l’importance de ne pas se fier à un site après n’avoir lu qu’un seul article. «Si on veut juger d’un site, il faut lire plusieurs articles et se demander s’ils sont crédibles», insiste le pharmacien «impertinent», dont la mission est de «simplifier la science et anéantir la pseudo-science».

4. Est-ce trop beau pour être vrai?
«Si on répond par l’affirmative, c’est qu’il y a de fortes chances que ce soit une fausse nouvelle, indique M. Bernard. Souvent, les choses présentées dans ces articles sont trop belles pour être vraies, et les gens s’en rendent compte.» Un article qui dit que «le jus de carotte guérit le cancer en huit mois» devrait éveiller des soupçons. «Un signal d’alarme devrait s’allumer à partir du moment où on se dit : “C’est plus facile que ce que je pensais”», continue-t-il.

5. Quelles sont les références citées?
Les articles de fausses nouvelles font de plus en plus l’effort de donner des références. «Ces références servent juste à bien paraître, rappelle l’auteur du site le Pharmachien. Quand on clique sur les liens, on s’aperçoit que ce ne sont pas des ressources fiables, comme des études scientifiques. par exemple. Ils renvoient à d’autres sites web ou à des articles du même genre», déplore-t-il.

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