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Jeu du Lundi : Horreur à Arkham – Le jeu de cartes

Tous les lundis, le Ludologue présente un jeu de société. Qu’il soit récent ou sorti il y a 50 ans, le jeu sera tout le temps un coup de cœur personnel.

Je l’avoue, je songe depuis longtemps à faire ma chronique sur ce jeu, mais je me retenais. Pourquoi? Parce que le jeu est d’une complexité qui me fait me demander : « Comment je vais pouvoir rester concis en parlant de ce jeu? ». Et bien, chers lecteurs, c’est aujourd’hui que je me lance… Je vous présente Horreur à Arkham, le jeu de cartes.

Et donc, qu’est-ce que c’est que ce jeu?

Il y a beaucoup beaucoup de chose à dire sur Horreur à Arkham, le jeu de carte : c’est un jeu de la franchise Arkham Horror Files développée par Fantasy Flight, c’est dans l’univers de Lovecraft (et pas Batman -même si c’est une référence à ), c’est un jeu de construction de deck (un peu comme Magic: The Gathering) avec un peu de construction de sac, mais pas vraiment et c’est un pur coopératif. Bon, ça fait beaucoup pour une phrase donc on va essayer de décortiquer ensemble.

La franchise Arkham Horror Files est toute une collection de jeux se déroulant dans le même monde horrifiant. En fait, c’est 7 jeux différents, une pléthore d’extensions chacun de ceux-ci, des figurines, des romans, etc. Un univers entier d’où se croisent des éléments originaux du mythe de Cthulhu développé par Lovecraft (on y arrive) et du contenu nouveau. Ainsi certains personnages, appelés investigateurs, peuvent se retrouver dans plusieurs jeux…

Parlant de Lovecraft, c’est, pour faire bref, un auteur du milieu des années 20 (il y a 100 ans, oui! oui!) qui peut être considéré comme le parrain de l’horreur moderne. En bref, ses protagonistes, des gens normaux (médecins, professeurs, journalistes, etc.), se trouvent confronter à des horreurs si horrifiantes que même l’auteur n’arrive à les qualifier : indescriptibles, cyclopéens et non-euclidiens sont quelques uns des termes récurrents. Ces investigateurs vont rapidement réaliser qu’il existe des choses si immondes et mortelles qui s’ils n’en décèdent pas, deviennent complètement fous et finissent leurs jours dans un hôpital psychiatrique… incompris. Charmant!

Les jeux de l’univers reprennent donc cette hantise et la transforment en un affrontement un peu plus cinématographiques : pouvoirs magiques, mitraillettes, courses poursuites et autres sont plus fréquentes. Malgré tout, les jeux, et c’est bien, se veulent difficiles et il n’est pas rare que la partie se termine par la folie, la désolation voire la fin de l’univers. Comme les joueurs affrontent des entités extra-dimensionnelles terriblement C’est pourquoi le choix de faire un jeu coopératif est des plus appropriés!

Dans Horreur à Arkham, le jeu de carte, les joueurs incarnent un groupe d’investigateurs qui doivent résoudre un mystère. Très narratif, le jeu repose en grande partie sur des choix pris par les joueurs à certains moments. Ainsi, il n’est pas rare que le jeu demande de noter quelque chose et que quelque parties plus tard cette note vienne affecter le scénario en cours. Oui, scénario! Car le jeu est sous forme de campagne qui chacune propose une série de scénarios se suivants et emmenant les joueurs de plus en plus profond dans l’horreur…

Concrètement le jeu imbrique plusieurs mécaniques, mais le jeu peut se diviser en deux grandes étapes. La première est la construction de deck, celle-ci se fait avant de commencer une campagne et entre chaque scénario pour améliorer son personnage. En effet, le deck correspond aux compétences, habiletés, items et autres que le personnage possède. Il faut donc le constuire au mieux pour traverser les différentes épreuves de chaque scénarios.

La deuxième correspond à un scénario qui peut se jouer en 1 à 3 heures (voire 4 dans certains cas). Pour chacun de ceux-ci, les joueurs doivent se promener de lieu en lieu pour récolter des indices et ainsi battre les forces maléfiques qui tentent de les en empêcher en accomplissant leurs sombres desseins. Pour résoudre une action comme chercher un indice ou se battre contre un monstre, les joueurs pigent un jeton dans un sac qui définit si c’est un succès ou pas… Évidemment, chaque tour des évènements terrifiants surviennent et les joueurs sont toujours à risque de devenir fou ou de perdre la vie.

Les connaisseurs du jeu savent que je n’ai qu’à peine effleuré le fonctionnement du jeu, mais m’enfoncer dans les explications ne rendraient que cet article encore plus long (et moins clair). D’autant plus que les créateurs du jeu renouvellent le jeu par de nouvelles cartes et effets mais aussi chaque scénario a sa petite twist qui surprend!

Comme je le mentionnais au début, l’univers de Arkham Horro Files est garnie de nombreuses extensions et cette version n’y manque pas. Tous les listes ici ne serait que pénibles, mais au moment d’écrire ces lignes 6 campagnes supplémentaires sont disponibles (sans compter les scénarios indépendants). De plus, si vous voulez jouer à 3 ou 4, il faut acheter deux boites de base. Par contre, le jeu se fait très bien en solo (si vous aimez les défis).

Arkham Horror, le jeu de cartes – 1-4 joueurs – 60-120 min. – 14+

À essayer si :

  • Vous aimez calculer, équilibrer et optimiser.
  • Vous cherchez un jeu qui sera autant un défi de groupe qu’en solo.
  • Vous êtes férus de l’univers lovecraftien.

À éviter si :

  • Vous n’êtes pas prêts à engloutir des grandes sommes d’argent.
  • Les jeux qui demandent beaucoup de lectures vous rebutent.
  • Vous ne voulez pas d’un jeu qui aura des règles touffues avec des nombreuses exceptions.

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