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ES1: Entrevue avec Nicolas Gicquel, directeur des programmes, pour tout savoir sur la chaîne l’Esport qui diffuse au Québec à compter d’aujourd’hui

La chaîne de TV ES1 entièrement dédiée au Esport diffuse au Québec à partir de maintenant!

Dans le cadre du lancement au Québec de la chaine de télévision ES1 entièrement dédiée aux sports électroniques sous toutes ses formes, nous nous sommes entretenus avec Nicolas Gicquel, le directeur des programmes. Découvrez l’histoire de la chaine, sa programmation et comment les dirigeants en sont venus à s’intéresser au Québec. Abonnés Bell et Vidéotron, branchez-vous, la diffusion a déjà commencé!

Jeux.ca: Peux-tu nous présenter rapidement ES1 et sa mission?

Nicolas Gicquel: ES1 est la première chaîne de télévision entièrement dédiée à l’Esport. Nous l’avons lancé il y a deux ans en France. Nous sommes ravis du positionnement de la chaîne étant donné que le sport électronique est en plein essor dans le monde. Sa mission est de propager la culture Esport tout en accompagnant son développement et sa professionnalisation.
Pour faire un rapide historique, Bertrand Amar, l’actuel patron du Esport chez Webedia, avait envie de créer une chaine de télévision dédié à ce sujet. C’est en arrivant chez Webedia que le projet s’est concrétisé et que je l’ai rejoint par la même occasion. Après quelques tractations avec le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel en France, nous avons pu commencé à émettre le 10 janvier 2018 chez différents opérateurs comme Free ou Orange.

Jeux.ca: Quel est ton rôle dans l’organisation?

NG: Je suis directeur des programmes et à l’initiative du projet avec Bertrand Amar. Je travaille également sur des projets télé en France et à l’international sur l’Esport ou sur d’autres thématiques.

Nicolas Gicquel (à gauche) et Bertrand Amar (à droite)

Jeux.ca: Peux-tu nous en dire un peu plus sur le soutien fourni par Webedia?

NG: Oui ! Webedia nous fournit tout le soutien nécessaire que ce soit en termes matériel ou autre. Leur seule directive est que la chaîne fonctionne bien sûr mais au delà de ça, ils savent que le tout est entre de bonnes mains. De plus, faire partie du groupe Webedia ne nous limite pas, bien au contraire. On continue de travailler avec des Web TV, comme OGaming ou Gamers Origin, que l’on pourrait voir comme des concurrents mais nous préférons les voir comme des partenaires.

Jeux.ca: C’est toutefois un pari risqué de lancer une chaîne de TV comme ES1 en 2018. Nous pensons à NoLife par exemple, qui a été plus ou moins en difficulté durant toute son existence. Comme vous situez-vous par rapport à ça?

NG: En fait, grâce à Webedia, nous bénéficions d’une infrastructure telle que, pour l’instant, aucun opérateur ne nous a refusés sur son réseau. Tous perçoivent le potentiel du sport électronique et comprennent l’engouement pour ce loisir. Bien sûr, gérer une chaîne de télévision est difficile mais nous sommes confiants.

Jeux.ca: Peux-tu nous en dire plus sur les programmes?

NG: Oui et pour devancer une potentielle question par rapport à Twitch, nous avons développé une offre totalement différente mais tout de même complémentaire. Nous proposons notamment des magazines qui évoluent avec le temps et les tendances. Chacun traite des grands genres de l’Esport comme les jeux de combat, les Battle Royale, les FPS, sur le hardware et l’équipement des joueurs professionnels, etc… De plus, chaque magazine est incarné par un talent, expert dans son domaine. Nous avons également Pro Player, un mélange entre tutoriel, interview et gameplay. Très simplement, un animateur reçoit un joueur pro et, pendant une heure, ce dernier dévoile ses trucs et astuces pour différents jeux. Nous diffusons également des documentaires (dont le prochain portera sur la VR). Enfin, nous diffusons des compétitions bien entendu. De niveau international notamment mais parfois local. De CS:GO à Smash, nous couvrons tous les tournois majeurs.

Jeux.ca: Quels effets avez-vous remarqué par rapport à votre couverture du Esport? Y a-t-il eu un éveil des consciences?

NG: Tout dépend de ce qu’on entend par éveil des consciences mais on ne peut que constater que le Esport n’est pas un effet de mode contrairement à ce que certains opérateurs pouvaient penser. On est sur une dynamique de fond et une tendance qui est là pour rester. De plus en plus de jeux auront une dimension compétitive. C’est inévitable. De notre côté, cela nous permettra de continuer à développer la chaîne.

Jeux.ca: Qu’est-ce qui a poussé ES1 à s’intéresser au Québec?

NG: C’est dans la logique de la proposition de la chaine. En tant que diffuseur francophone, le Québec était dans nos plans depuis le départ. C’est à ce titre que nous diffusons présentement dans toute l’Afrique sub-saharienne francophone, la Suisse ou encore la Belgique. Nous savons que le Québec est en plein essor au niveau du sport électronique et la scène est particulièrement dynamique.

En termes techniques avec qui avez-vous dû traiter? Le Québec avec le ministère de la culture et des communications ou le CRTC au niveau fédéral?

NG: C’est auprès du CRTC que l’on s’est procuré une licence début 2019 qui nous permettra de diffuser dès le 11 décembre 2019.

Comment vont se traduire les programmes pour le marché local?

NG: Dans un premier temps nous allons diffuser le même contenu que nous diffusons pour le moment en France, en Suisse, en Belgique et en Afrique francophone. Dans un second temps nous aimerions effectivement localiser notre contenu, trouver des animateurs et des talents locaux et s’intéresser à l’industrie par la même occasion.

Avez-vous déjà des ententes avec les fournisseurs d’ici (Bell, Vidéotron, etc…)?

NG: Oui ! Pour le moment ce sont Bell et Vidéotron qui sont entrés dans la danse et qui ouvrent le bal. On espère en conquérir d’autres plus tard mais chaque chose en son temps.

Positions de ES1

Bell Télé Fibe : 157 (HD) et 1157 (HD) – Bell Alt Télé : 157

Vidéotron illico : 777 (HD) – Vidéotron Helix : 220 (HD)

Pour quand est prévu le lancement?

NG: Le lancement est prévu pour le mercredi 11 décembre. Par ailleurs, que ce soit chez Vidéotron ou Bell, il y a une période de débrouillage jusqu’à début janvier 2020 pour donner la possibilité à tous de regarder la chaine avant de souscrire pour en profiter toute l’année.

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