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Critique – Watch Dogs Legion

Bienvenue dans la résistance de Watch Dogs Legion

Si Watch Dogs était un brouillon et Watch Dogs 2 la confirmation parfaitement exécutée de ce brouillon, Watch Dogs Legion est un peu la synthèse des deux. D’un côté le gameplay solide et raffiné du second volet est toujours présent et même amélioré. Mais d’un autre côté, on fait un pas en arrière côté narration pour une raison très simple. Comme annoncé à maintes reprises par Ubisoft, Watch Dogs Legion utilise un concept clé: Play as anyone, ou en bon français jouez avec n’importe quel personnage. Si c’est séduisant sur le papier, et même manette en main, il y a une contrepartie évidente: il n’y a pas de héros ou d’héroïne qui sort du lot puisque l’on peut recruter et changer de personnage à tout moment. Donc aucun protagoniste qui mène l’histoire contrairement au génial Marcus de Watch Dogs 2. C’est dommage parce que c’était plutôt bien parti.

Watch Dogs Legion débute avec un personnage très James Bond (il fait d’ailleurs une référence au MI5, les services secrets britanniques qui ont inspiré le MI6 fictif de Ian Fleming, au moment de désamorcer une bombe) de Ded Sec qui s’infiltre dans un bâtiment du gouvernement britannique à Londres et surprend des terroristes qui menacent de tout faire sauter. Au moment où il pense avoir accompli sa mission, un hologramme géant d’un visage encapuchonné apparait. Ce mystérieux personnage annonce qu’il fait partie de Zero Day et souhaite réduire la population de Londres tout en faisant porter le chapeau à Ded Sec. S’il a eu le temps de désamorcer la bombe de ce lieu, plusieurs autres explosent devant ses yeux ébahis. Avant qu’il n’ait le temps de réagir, notre protagoniste se fait abattre par des drones. C’est sur cette sombre note que commence la véritable aventure de Watch Dogs Legion.

Votre mission, si vous l’acceptez, sera de recruter autant de personnes que possible et de lever le voile sur l’organisation, laver le nom de Ded Sec et bien entendu hacker des terminaux pour déjouer des complots.

Crédit : Ubisoft

Le monde vous appartient

Comme dans tous les bons GTA-like, la ville est un personnage en elle-même et il faudra composer avec sa topographie qui change radicalement des cités quadrillées nord-américaines. C’est un réelle plaisir que de changer d’environnement et de conduire du bon (ou du mauvais diront certains) côté de la route. À l’instar des volets précédents, votre téléphone intelligent sera votre meilleur allié et vous permettra de distraire des gardes, mais aussi de contrôler des drones, d’activer ou désactiver des pièges ou des éléments routiers, bref, vous allez en avoir besoin.

Plus besoin de pirater les données des autres personnages que vous croisez puisqu’ils seront potentiellement vos alliés. Sur simple pression d’un bouton, on peut débuter le recrutement du personnage. En général, il vous faudra accomplir une mission, en gros montrer patte blanche et que vous faites sérieusement partie de Ded Sec avant de pouvoir profiter des compétences de ce personnage. En effet, selon son activité, ledit personnage pourra vous faire bénéficier d’atouts non négligeables. Par exemple, un.e infirmier.ère permettra à vos personnages qui chutent sous les balles ennemis de revenir frais comme des gardons plus vite qu’à la normale. Un.e employé.e de la construction pourra faire appel à un gros drone et pourra se déplacer ainsi par voie aérienne pour rejoindre un endroit sécurisé. En gros, le choix vous appartient. En effet, certaines objectifs peuvent être atteints de différentes façons.

En parlant des missions, elles s’enchainent sans trop de lien et impliquent un nouveau personnage qui vous suivra tout au long du jeu, Bagley, il s’agit d’une intelligence artificielle très poussée à l’image de Jarvis dans l’univers de Marvel. Mais il parle vraiment trop et devient rapidement insupportable. Pour en revenir aux missions, vous pouvez effectuer des quêtes secondaires sans perdre votre progression dans la principale même si vous l’avez déjà débutée. Mais il y a un manque cruel de cohérence dû au fait que n’importe quel personnage peut faire n’importe quelle mission. D’un autre côté, si les jeux Watch Dogs étaient reconnus pour leur scénario, ça se saurait.

Par ailleurs, j’aimerai comprendre, sincèrement, pourquoi Ubisoft a choisi de ramener Aiden Pearce, ce héros anti-charismatique du premier Watch Dogs et pas/à la place de Marcus Holloway, le héros stylé et bien plus travaillé du second. Serait-il trop noir pour Ubisoft? Alors que l’entreprise est pourtant empêtrée dans des allégations de manque de diversité, ce choix est encore plus inexplicable.

Crédit : Ubisoft

Quoi qu’il en soit, Watch Dogs Legion reste une valeur sûre en termes de gameplay. Ne vous attendez simplement pas à une histoire profonde.

Verdict

Les plus

  • Londres
  • Le nombre de personnages jouables
  • Les traits d’humour de Bagley
  • Le gameplay encore plus raffiné

Les moins

  • Aiden Pearce? Vraiment? Et Marcus? Il est trop noir?
  • Les autres interventions de Bagley

Note finale

7 / 10

Un texte de Antoine Clerc-Renaud de Jeux.ca

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