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Assurer la sécurité culturelle des jeunes inuits dans l’Ouest-de-l’Île

DPJ
Photo: Archives, Métro

Souhaitant améliorer l’offre de services pour les jeunes Inuits qui sont transférés dans ses établissements, le Centre intégré universitaire de santé et services sociaux (CIUSSS) de l’Ouest-de-l’Île a conclu, le mois dernier, une entente afin de réévaluer son partenariat avec la Régie régionale de la santé et des services sociaux du Nunavik (RRSSSN).

Les deux entités souhaitent particulièrement assurer la sécurité culturelle et la continuité des services offerts à ces enfants et adolescents qui séjournent dans des ressources d’hébergement de l’Ouest-de-l’Île, tels qu’un centre de la famille et de la jeunesse Batshaw ou encore en famille d’accueil.

Selon la présidente directrice adjointe du CIUSSS de l’Ouest-de-l’Île, Najia Hachimi-Idrissi, plus de 90 jeunes Inuits séjournent en ce moment dans la région, une statistique qui demeurerait plutôt stable d’année en année.

«Pour un jeune qui est suivi à la fois par la direction de la protection de la jeunesse (DPJ) du Nunavik et celle de notre CIUSSS, la sécurité culturelle, c’est d’assurer que l’environnement dans lequel on l’accueille s’inscrive dans un environnement conforme à sa culture que ce soit par rapport à l’alimentation, aux activités ou aux rituels», indique-t-elle.

Défi
Mme Hachimi-Idrissi soutient que le fait d’être éloigné de sa famille et sa culture d’origine peut représenter un défi.

«Nous voulons assurer la présence de la culture inuit au sein de nos services. Des collaborations sont déjà en place, mais on va continuer de les resserrer. On fait déjà venir des aliments en provenance des territoires. On a aussi des personnes qui viennent animer des activités culturelles», souligne-t-elle.

Au terme de l’entente conclue le mois dernier, le CIUSSS souhaite par ailleurs soutenir la mission de la DPJ du Nunavik, en encourageant la préservation de la famille des jeunes usagers et en assurant qu’ils soient desservis dans leur communauté ou qu’ils puissent y retourner le plus tôt possible.

«C’est vraiment seulement quand c’est nécessaire qu’on transfère un jeune ici. On souhaiterait pouvoir le retourner le plus rapidement possible dans son milieu. Entre les deux, on voudrait qu’il demeure entouré avec des éléments de sa culture», explique-t-elle.

Réévaluation
Au cours des prochaines semaines, plusieurs éléments de l’entente entre les deux entités seront étudiés, notamment les mécanismes et critères d’accès, les délais ainsi que les pratiques cliniques des équipes.

Il est également prévu de réévaluer la question des droits des jeunes, leur participation et celle de leurs proches ainsi que la concertation entre les équipes des deux organisations.

Un rapport d’évaluation devrait mener à la création d’un plan d’action, un processus qui pourrait prendre jusqu’à quelques mois.

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