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Pas de référendum à L’Île-Bizard

Photo: Photo: Cités Nouvelles/Archives

L’adoption d’un règlement interdisant toute nouvelle construction en zone inondable centenaire ne mènera pas à un référendum à L’Île-Bizard – Sainte-Geneviève. Près de 400 résidents ont signé un registre pour s’opposer au changement de zonage proposé. Quelque 1 471 signatures auraient été nécessaires pour forcer un scrutin.

Cette zone de faible courant (20-100 ans) correspond à la partie de la plaine inondable, au-delà de la limite de la zone de grand courant, qui peut-être inondée lors d’une crue de récurrence de 100 ans.

Le maire d’arrondissement, Normand Marinacci est satisfait que seulement 30 % des citoyens habilités à voter aient signé le registre, la semaine dernière.

«C’est vraiment un bon règlement, qui vise à protéger les gens, à éviter qu’ils ne se construisent dans des zones à risque. Leur ayant parlé, je pense qu’ils sont contents en général. D’autres le sont moins peut-être parce qu’ils ont des informations qui ne sont pas tout à fait exactes», indique-t-il.

Le maire se dit par ailleurs surpris que des citoyens se soient opposés au règlement. Plusieurs d’entre eux ont manifesté leur mécontentement lors de la dernière séance du conseil d’arrondissement.

L’un d’eux, Pier-Luc Cauchon, soutient avoir effectué du porte-à-porte afin d’encourager le plus de résidents à signer le registre.

«Environ 80 % des gens qu’on a rencontré n’étaient même pas au courant de toutes les étapes du processus. Ils sont allés tout de suite signer parce qu’ils étaient contre le règlement. Il y a quand même près de 400 personnes qui se sont déplacées pour signer», précise-t-il.

Communication
M. Cauchon critique le processus de consultation qui a mené à l’adoption du règlement. Il avance que les résidents ne sont pas en mesure de bien mesurer l’impact du changement effectué.

«Ça affecte aussi ceux qui ont déjà des maisons. On ne peut plus construire un garage [attenant], agrandir ou démolir pour mieux se protéger des inondations. On peut agrandir en porte-à-faux, mais seulement sur cinq pieds. On ne peut pas ajouter une chambre à coucher de cette façon», explique-t-il.

M. Cauchon avance que la plupart des options d’agrandissement qui demeurent disponibles pour les propriétaires de maison en zone centenaire ne sont pas pratiques.

«On peut faire un deuxième étage, mais la plupart des bâtiments ont des fondations qui ne peuvent pas le supporter. On peut lever et refaire sa fondation, mais c’est vraiment coûteux et les familles ne peuvent se le permettre. On veut interdire l’empiétement au sol, mais permettre des garages détachés, qui ont un impact sur le remblai au sol beaucoup plus grand», prétend-il.

Le registre a eu lieu les 10 et 11 avril à la salle Madeleine-Lahaye. Quelque 397 personnes ont apposé leur signature au document.

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