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Voyage formateur au Sénégal

Photo: PHoto: Gracieuseté

Une vingtaine d’élèves de secondaire 4 et 5 du collège Beaubois de Pierrefonds se sont récemment rendus au Sénégal afin de servir de tuteurs à des jeunes d’âge primaire pendant deux semaines. Ayant pour but de les sensibiliser à la réalité du pays en développement, le séjour s’est avéré formateur pour plusieurs d’entre eux.

Ayant quitté le Québec le 22 février, les 21 jeunes ont été répartis dans trois écoles primaires de Joal-Fadiouth, une ville de près de 40 000 habitants située à 115 km au sud de la capitale, Dakar.

Ils y ont enseigné chaque jour à des écoliers inscrits à des niveaux équivalents aux quatre premières années du primaire.

Les participants ont dû, dès septembre, se familiariser avec le programme d’éducation sénégalais et préparer un curriculum.

«Avant de partir, on pouvait chercher ce que les élèves étaient supposés savoir, ce qu’on devait leur enseigner, mais ce n’est pas nécessairement à ce niveau-là qu’ils se trouvaient là-bas. Beaucoup d’élèves avaient doublé. Ils n’étaient pas nécessairement tous au même niveau au sein de la même classe», indique Anna Griffin.

Voyage bénéfique
Gabriel Antoine Kachiche raconte que son expérience en Afrique lui a permis de voir le monde d’une nouvelle façon. Il apprécie davantage la qualité du système d’éducation du Québec. Le séjour a aussi influencé son choix de carrière futur alors qu’il aimerait se diriger vers l’enseignement secondaire.

Il souligne par ailleurs avoir été impressionné par la soif d’apprendre des élèves sénégalais.

«Les deux premiers jours, ils voulaient vraiment notre attention. Ils voulaient répondre à toutes les questions. Ils étaient même fâchés quand on ne les choisissait pas pour faire une multiplication ou une soustraction. C’est une génération très motivée, même si l’infrastructure n’est pas vraiment favorable à une bonne éducation», explique-t-il.

Retour au pays
Certains participants ont vécu un choc culturel à leur retour à Montréal.

«Dans ma salle de classe, j’ai un bureau, un crayon et un projecteur devant moi. Mais je me demande ce que j’ai fait pour mériter ça ? Qu’est-ce que j’ai fait pour avoir cette salle de classe alors que mes élèves restent dans leurs conditions ?», se demande Alissa Dikranian.

Anna Griffin affirme que son séjour l’a affranchie d’une partie de son stress.

«Là-bas, tout le monde était tellement content. Ils ne s’inquiètent pas des petites choses. J’ai vraiment réalisé que la majorité de mes inquiétudes sont vraiment minimes et ne servent à rien», souligne-t-elle.

En plus d’offrir du soutien académique, les participants devaient aussi amasser des fonds avant le voyage afin de soutenir des projets d’infrastructures locaux. Ils ont récolté 16 500 $.

Le programme de coopération internationale se déroule tous les deux ans depuis 2005. Plus de 150 jeunes y ont pris part jusqu’ici.

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