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Voyage de rêve en Amérique du sud

René Oréa, artiste d’origine vénézuélienne a pu convaincre pu convaincre Liette Gauthier, directrice de la maison de la culture Ahuntsic-Cartierville, de produire son spectacle Akiamanys. Photo: Amine Esseghir/Courrier Ahuntsic

Akiamanys est un spectacle de musique inspiré par les rythmes et les sons d’Amérique du Sud créé par René Oréa. Il a été produit par la maison de la culture Ahuntsic-Cartierville et présenté au public les soirées des 2 et 3 avril, en attendant qu’une tournée soit programmée.

Photo: Amine Esseghir/Courrier Ahuntsic

René Oréa est résident d’Ahuntsic-Cartierville depuis quelque temps. C’est un artiste originaire du Venezuela. Flutiste, compositeur et docteur en ethnomusicologie, il rêvait de mettre en place ce projet depuis plusieurs années.

Akiamanys est un hommage aux racines de la musique sud-américaine dans lequel j’ai voulu imaginer un continent irréel, parallèle et sans frontières», indique M. Oréa.

Akiamanys est la lecture inversée Synamaika, un village lacustre, situé au nord-ouest du Venezuela actuel et par lequel seraient entrés les colonisateurs espagnols au 16e siècle. Les autochtones y ont construit des maisons sur pilotis.

«Les Espagnols ont vu cela et ont dit tient ça ressemble à Venise et ils ont appelé cette région Venezuela, qui signifierait une Venise cheap», regrette-t-il. Une dénomination péjorative selon M. Oréa.

«Peut-être que si on avait donné un autre nom plus respectable, si on avait donné un suffixe plus valorisant à la petite Venise, peut-être que l’histoire se serait développée autrement.» C’est cette volonté de changer le cours des événements qui semble inspirer l’artiste.

Liette Gauthier, directrice de la maison de la culture Ahuntsic-Cartierville et René Oréa. Photo: Amine Esseghir/Courrier Ahuntsic

Il a pu convaincre Liette Gauthier, directrice de la maison de la culture Ahuntsic-Cartierville, de produire son spectacle.

«Je connais la qualité artistique de René et de son amour profond de la musique», souligne Mme Gauthier. Elle a déjà travaillé avec les artistes qui viennent de partout dans le monde. «J’ai monté les plus beaux projets quand je suis allé chercher le cœur de l’artiste, dit-elle. Quand tu donnes confiance à quelqu’un, mon Dieu qu’on va loin.»

Elle a à son actif la production du spectacle des mots sur mesures qui en est à sa septième année. «Nous avons eu 22 représentations en 2018 à Montréal. Akiamanys devrait connaître la même vie.»

Travail de fond
Il a composé les musiques et textes qu’il présente entre 2013 et 2014. «Nous sommes dix artistes sur scène, dont des chanteurs», relève M. Oréa.

Il a fallu 30 heures de répétition pour que le spectacle soit au point. L’œuvre est autant une démarche intellectuelle qu’une création totalement artistique. «C’est un espace imaginaire dans lequel toutes les musiques et les gens cohabitent, se côtoient et fusionnent parfois», décrit-il.

Dans les pièces tout y passe, merengue vénézuélien, gaïta de tambora, chakarera d’Argentine, lando du Pérou et plein d’autres. «Je n’ai pas voulu faire une musique savante ou hermétique, mais quelque chose entre les deux», relève-t-il.

Il avoue tout de même subir les influences la musique contemporaine de Prokofiev ou le rock alternatif des années 1970. «Si certains rythmes sont connus, les spectateurs seront quand même surpris», promet-il.

Si tout est soigneusement écrit, cela ne signifie pas que les artistes devraient rester sur les rails des partitions. Ils auront aussi des espaces d’improvisation comme justement cela est attendu dans la musique sud-américaine.

Pour écouter quelques œuvres de René Oréa, ici.

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