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Des livres dans toutes les langues à la bibliothèque Salaberry

Des livres dans diverses langues sont proposés aux enfants de 6 ans et moins à la bibliothèque jeunesse Salaberry. Photo: Amine Esseghir/Courrier Ahuntsic

Les jeunes de 6 ans et moins peuvent désormais trouver des livres dans diverses langues à la bibliothèque jeunesse Salaberry. Avec 200 documents en arabe, en espagnol, en créole, en wolof, en mandarin ou en anglais, ces ouvrages répondent à une demande pressante de nombreux parents.

Lancée il y a deux semaines, cette section devrait connaître un grand intérêt. «À maintes reprises, des parents nous ont questionnés pour savoir s’ils devaient continuer à lire dans leurs langues maternelles des histoires à leurs enfants quand ceux-ci étaient en francisation», souligne Sylvie Cantin, chef de section bibliothèques.

Ces enfants qui sont en apprentissage de la langue de Molière sont souvent issus de familles qui parlent peu ou pas le français.

«Les parents craignaient que cela retarde leur francisation ou leur intégration et cela les faisait hésiter», note Mme Cantin. Le fait de mettre à disposition des livres dans les langues maternelles parlées dans le quartier devrait aider à dissiper les doutes.

Pour la spécialiste, il faut laisser les enfants apprendre le français et continuer à leur raconter des histoires. «Le contact avec le parent est déjà une fondation importante pour l’apprentissage, relève Mme Cantin. Si un enfant a une bonne compréhension de sa langue maternelle, il sera plus facile pour lui d’apprendre une seconde.»

Juste le prix des livres
L’idée de cette collection a été mise sur pied par la Table de concertation jeunesse Bordeaux-Cartierville avec le soutien financier de Réseau Réussite Montréal, un organisme qui regroupe 33 institutions notamment les commissions scolaires et des universités.

«Nous sommes arrivés tard dans le projet, reconnaît Mme Cantin. Mais nous avons offert notre expertise et nos installations.»

La bibliothèque a été également sollicitée pour choisir les titres. «Nous avons beaucoup travaillé avec les libraires notamment spécialisés dans les langues étrangères», assure Julie L’Allier-Lemay, bibliothécaire jeunesse.

Le projet a pu voir le jour avec moins de 12 000$. Seul le coût des livres devait être déboursé et les livres sont tous achetés à Montréal.

Cependant, le défi maintenant est d’enrichir la collection. «Nous sommes limités par le marché, admet toutefois Mme Cantin. Mais nous sommes à l’affût d’autres langues et d’autre culture pour bonifier tout cela.»

Une collection similaire devrait voir le jour à la bibliothèque Cartierville, voire à Ahuntsic.

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