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Candidat du PPC dans Lac-Saint-Louis

Photo: François Lemieux/Cités Nouvelles

Un entrepreneur et courtier immobilier de Kirkland a été investi comme candidat par le Parti populaire du Canada (PPC) dans la circonscription fédérale de Lac-Saint-Louis en vue des élections générales de l’automne. Âgé de 56 ans, Gary Charles en sera à une première expérience en politique.

Marié et père de trois enfants, le candidat est présentement propriétaire d’un restaurant de nourriture keto, à Dollard-des-Ormeaux.

Détenteur d’un baccalauréat en commerce de McGill et d’une maîtrise en administration des affaires (MBA) à Concordia, M. Charles a longtemps été un partisan conservateur. Il croit maintenant que les principes fondamentaux du Parti conservateur ont été abandonnés depuis qu’Andrew Scheer en est devenu le chef, en mai 2017.

La décision de conserver la gestion de l’offre, le cadre national de politique agricole coordonnant l’offre et la demande de produits laitiers, des œufs, du poulet et de la dinde, a fait changer M. Charles d’allégeance.

«On pourrait sauver environ 500 à 600$ annuellement par personne [en éliminant la gestion de l’offre]. On ne protège pas nécessairement les fermiers en gardant ce système, mais plutôt les grosses compagnies agricoles. Ce serait mieux de plutôt mettre l’argent dans les poches des individus», croit-il.

Le candidat souhaiterait voir un gouvernement du PPC éliminer les barrières commerciales interprovinciales et favoriser la mobilité de la main-d’œuvre au pays.

Aide internationale
Le PPC a pour objectif d’économiser des milliards de dollars en supprimant progressivement l’aide au développement.
Sur son site web, on peut lire que le parti souhaite «concentrer l’aide internationale canadienne exclusivement sur l’action humanitaire d’urgence dans des cas tels que les crises sanitaires, les conflits majeurs et les catastrophes naturelles».

L’aide internationale au développement représenterait présentement du gaspillage selon M. Charles.

«Le problème, c’est qu’on donne de l’argent à des pays en Afrique, par exemple, et ça va à des despotes. Ils prennent ça et achètent des armes. Si on peut donner directement au peuple, comme de la nourriture, je suis d’accord, mais ce n’est pas ce qui se passe. On aide des pays en Asie et éventuellement, la Chine prend cet argent pour bâtir des pipelines», avance-t-il.

Opportunité
Créée en 1997, la circonscription de Lac-Saint-Louis a toujours représenté un château-fort pour le Parti libéral du Canada (PLC). Francis Scarpaleggia y a obtenu un cinquième mandat en 2015, raflant plus de 64% du vote populaire. S’il admet que la campagne à venir sera difficile, M. Charles croit qu’il y a une opportunité pour le PPC.

«Les sondages nous donnent peut-être que 3% en ce moment, mais si Maxime Bernier est invité aux débats télévisuels, il pourra expliquer notre plateforme. Les Conservateurs sont pour le moment un petit peu en avance sur les Libéraux au Québec, mais c’est temporaire. Et les gens veulent un changement après quatre ans de Trudeau», explique-t-il.

L’élimination du déficit sur une période de deux ans est une priorité pour le parti formé en septembre. La formation politique voudrait modifier le mandat de Radio-Canada et de la Canadian Broadcasting Corporation (CBC) et réduire son financement.

Un gouvernement du PPC éliminerait également le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) et mettrait ainsi fin aux exigences de quotas de contenu canadien.

M. Charles rappelle que le PPC souhaite nettoyer les cours d’eau, abolir les subventions aux entreprises, baisser les impôts et éliminer l’imposition du gain en capital.

S’il reconnait l’existence des changements climatiques, le candidat croit qu’il serait préférable de laisser les provinces déterminer la meilleure marche à suivre pour s’attaquer au problème.

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