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Un restaurant autochtone à Pierrefonds

Photo: François Lemieux/Cités Nouvelles

Manger des repas typiquement autochtones est maintenant possible à Pierrefonds. Une chef micmaque, résidente de l’Ouest-de-l’Île, a récemment ouvert le Miqmak Catering Indigenous Kitchen sur le boulevard Gouin Ouest. Il s’agit seulement du deuxième établissement du genre à Montréal.

Originaire de Gesgapegiag, en Gaspésie, Norma Condo est chef depuis près d’une quinzaine d’années. Après avoir exercé sa profession aux États-Unis, Norma Condo est revenue au Québec, il y a quatre ans.

Depuis longtemps elle souhaitait offrir des plats autochtones. «Je voulais pouvoir servir autant les autochtones que les non-autochtones pour leur montrer notre culture alimentaire, comment cuisiner et préparer nos plats traditionnels. C’est ma passion», indique-t-elle.

Mme Condo a d’abord eu un service de traiteur depuis sa résidence. Elle a déménagé ses activités sur le boulevard Gouin Ouest, en novembre. À la fin juin, elle a décidé d’opérer un restaurant où les clients peuvent manger sur place.

Menu
Le menu du Miqmak Catering Indigenous Kitchen est composé de plats traditionnels, comme des beignets au saumon accompagnés d’une relish à base d’algues de la baie des Chaleurs.

On peut aussi déguster une casserole algonquine Trois sœurs faite de maïs, de haricots et de squash, un légume dans la famille des courges, servie avec de la polenta, une galette de farine de maïs.

On sert du poulet Chippewa avec champignons et riz sauvage, une salade autochtone avec petits fruits, des tacos indiens et du pain bannique. Ce pain plat traditionnel, qu’on appelle luskinikn en micmac, est sans levain et préparé à base de saindoux, de sel et d’eau. À l’époque des premiers colons et des trappeurs, il était préparé avec des ingrédients trouvés dans la nature, comme des sirops faits de la sève des arbres et de farines de racines diverses.

Les recettes de Mme Condo sont inspirées principalement de sa grand-mère. La chef tente maintenant de passer la tradition à ses cinq enfants, qui parfois lui donnent un coup de main en cuisine.

L’ouverture du restaurant a suscité un engouement certain, notamment en raison de son unicité. «Il y a des gens qui sont venus d’aussi loin que de Cornwall pour manger ici. C’est incroyable, je suis un peu dépassée par tout ça», s’exclame la restauratrice de 42 ans.

L’autre restaurant qui offre des mets autochtones, le Café de la Maison ronde, au square Cabot dans le centre-ville de Montréal, n’ouvre que l’été.

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