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Ode aux «gens bizarres»

Ayant un premier album résolument folk en 2014, Matt Holubowski a par la suite réorienté sa carrière vers la musique alternative avec Solitudes, en 2016 et Weird Ones, qui paraîtra bientôt. Photo: Gracieuseté

L’auteur-compositeur-interprète Matt Holubowski s’amène à la salle Pauline-Julien du cégep Gérald-Godin, à Sainte-Geneviève, pour y présenter les chansons de son nouvel album Weird Ones. Comme dans son précédent album, Solitudes, les textures éthérées et la musique alternative y sont très présentes.

«Ça a toujours été le genre de musique que je voulais faire. Mais quand on a enregistré l’album précédent, je n’étais pas exactement certain comment y arriver. Mais après trois ans de tournée avec mes musiciens et beaucoup d’exploration, on est arrivé à ce résultat», indique-t-il.

L’artiste originaire de Hudson, en Montérégie, souligne que son évolution artistique de la musique folk caractéristique de son premier album Ogen, Old Man, vers la musique alternative inspirée de Radiohead ou Ben Howard, s’est faite naturellement.

«Je n’essayais pas forcément de faire ça, mais je suis un peu inspiré de la musique que j’écoute, qui baigne dans ce genre d’univers. Je suis allé plus dans une direction moderne, moins folk et plus rock alternatif que mes influences antérieures. Il y avait beaucoup de Ben Howard dans ma tête ces dernières années», précise-t-il.

Les pièces jouées au piano sont plus fréquentes sur l’album qui sortira le 21 février. Holubowksi a d’ailleurs commencé à jouer de cet instrument l’an dernier.

«C’était vraiment par désir d’avoir une nouvelle façon de composer la musique. La façon qu’on approche la création d’une chanson sur un piano, c’est pas mal différent que sur une guitare, alors ça me donnait comme un nouveau terrain de jeu. Les pièces de piano dans l’album sont des choses assez simples. C’est surtout là pour la texture», explique-t-il.

Dédicace
L’artiste de 31 ans a dédié son nouvel opus à tous les «gens bizarres», notamment ceux qui «manifestent leur différence dans l’introspection et la quiétude». C’est là une façon pour lui de partager son propre côté étrange intérieur, mais aussi de parler des gens qu’il rencontre et l’inspirent.

«J’ai toujours admiré les personnages plus flamboyants comme David Bowie et Bob Dylan, qui ont un trait de pensée un peu éparpillé. Moi-même je suis une personne un peu bipolaire dans le sens que j’ai besoin de moments seuls et de mon introspection pour la création. Mais je suis aussi extrêmement extraverti», précise-t-il.

Après la sortie de l’album Solitudes, en 2016, Holubowski a entamé une tournée internationale de 200 concerts au Canada, aux États-Unis ainsi qu’en Europe, qui s’est avérée éreintante.

«On n’avait pas exactement prévu faire autant de spectacles. J’étais agréablement surpris avec la réponse des gens autant au Québec qu’ailleurs. Ça m’a permis de voyager beaucoup. Évidemment, voyager pour faire de la tournée, c’est très preneur. J’avais de la difficulté à jongler la tournée et la création. Donc la création a un peu pris le bord», raconte-t-il.

Le nouvel album a principalement été écrit lors de séjours de ressourcement, notamment à Cracovie, en Pologne et à Banff, en Colombie-Britannique, où il a passé deux mois, seul dans une cabane dans les bois.

Le spectacle du 18 février à la salle Pauline-Julien débutera à 20h.

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