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Atteindre des sommets

Jean Houde a réussi sa troisième ascension du Kilimandjaro entre le 8 et le 19 février. Photo: Gracieuseté

Jean Houde gravit presque chaque année une montagne pour amasser des fonds au profit de la Fondation Charles-Bruneau, qui soutient la recherche contre le cancer infantile. Le résident de Senneville, dont la fille est atteinte de leucémie, vient d’atteindre pour une troisième fois le sommet du Kilimandjaro, récoltant par le fait même 35 000$.

La vie de M. Houde a changé en mai 2003, lorsque sa fille de 13 mois a obtenu un diagnostic de leucémie aiguë myéloïde. En plus d’une greffe de moelle osseuse, elle a dû subir des traitements de radiothérapie et chimiothérapie.

L’adolescente de 17 ans est aujourd’hui en rémission et va «très bien».

Désirant redonner au suivant, M. Houde s’est lancé dans de nombreuses expéditions depuis 2008. Notamment l’année suivante, en grimpant le Kilimandjaro pour la première fois. Il s’est depuis rendu au camp de base du versant népalais du mont Everest, situé à plus de 5000 m d’altitude, ainsi qu’au Machu Picchu, qui fait plus de 2400 m de haut.

Au cours des dernières semaines, M. Houde a réalisé l’ascension de la montagne tanzanienne de 5900 m de haut en neuf jours, accompagné par six autres grimpeurs et aidé par une trentaine de porteurs.

Bien qu’habitué à cette épreuve, l’homme de 59 ans admet que l’expédition demande une préparation importante.
«Le Kilimandjaro a cinq microclimats. Il fait chaud en bas. On est en pantalons courts. C’est la jungle avec des singes et d’autres animaux. Rendu en haut, il y a de la neige, il fait froid et il y a du vent», explique-t-il.

Épreuve

Au sommet, il y a moitié moins d’oxygène disponible qu’au niveau de la mer, ce qui fait courir aux grimpeurs le risque d’œdème cérébral ou pulmonaire au fur et à mesure qu’ils montent en altitude.

«On est souvent malade, indique M. Houde. Moi-même, j’ai eu un petit peu mal au cœur et mal à la tête. Il faut être en forme pour se rendre au sommet. Mais c’est surtout une question d’adaptation. À partir de 3600 m, tu dois redescendre un peu plus bas à chaque fois que tu t’arrêtes pour dormir pour t’acclimater.»

S’il l’ascension s’est déroulée sans anicroche, M. Houde précise que son expérience lui a servi.

«Je savais ce qui s’en venait. Mais d’un autre côté, c’est moins le fun parce justement, tu sais ce qui s’en vient», raconte-t-il.

M. Houde récolte encore des dons en lien avec son expédition. Il estime qu’il pourrait atteindre jusqu’à 45 000$. En 12 ans, il a récolté plus de 600 000$.

Le quinquagénaire prévoit relever d’autres défis pour encore les 10 prochaines années. Il se prépare d’ailleurs à courir le demi-Ironman du Mont-Tremblant, un triathlon qui totalise une distance de 113 km en juin.

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