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Fini les voitures sur une rue d’Ahuntsic-Cartierville

Photo: Collaboration spéciale/LN paysage

La rue piétonnière temporaire sur l’avenue Park Stanley à Ahuntsic-Cartierville deviendra permanente en 2018. C’est la première du programme de rues piétonnes et partagées lancé en 2015 par la Ville de Montréal qui connaît une telle évolution.

Une piste cyclable plus large, des chaises longues et des bancs plus nombreux ainsi que des jeux pour enfants y seront aménagés. Les 200 mètres de l’avenue Park Stanley qui longent le parc Basile-Routhier seront interdits aux automobiles toute l’année.

«On a testé durant deux étés consécutifs le concept, nous sommes prêts à passer à la vitesse supérieure», annonce Gilles Côté, directeur du développement du territoire de l’arrondissement Ahuntsic-Cartierville.

Le parc Basile-Routhier avait acquis la réputation de place mal fréquentée. Situé dans une zone résidentielle très calme et bordant la rivière des Prairies, il était devenu le lieu de rendez-vous de marginaux et d’itinérants suscitant de nombreuses plaintes des riverains.

Selon les chiffres avancés par l’arrondissement, personne n’a appelé le 911 ou la Ville au sujet de la rue alors que l’on a compté 166 000 passages durant les 80 jours de piétonisation.

L’année prochaine, la rue piétonne sera temporaire une dernière fois. Les travaux, dont le coût est estimé à 400 000$, devraient être lancés à l’automne 2017. «On a fait une évaluation des coûts des travaux de surface, on ne sait pas quelles surprises on aura en dessous. S’il y a des dénivellements importants ou si le terrain est trop contaminé, cela risque de saler la note», observe M. Côté.

Un espace de jeu pour les enfants. Photo: Collaboration spéciale/LN paysage
Un espace de jeu pour les enfants. Photo: Collaboration spéciale/LN paysage

Bien réfléchir
Même s’il n’y a pas encore d’équivalent à Montréal, Marc-André Carignan, architecte et chroniqueur en design urbain, constate qu’il faut savoir trouver un usage utile pour une rue piétonne toute l’année. «Il faut pouvoir l’animer et lui trouver une vocation en hiver, ce qui est assez difficile.»

Dans ce cas, il relève que le projet obéit à une vision à long terme. «Il ne s’agissait pas de barrer une rue pour barrer une rue», note-t-il. On pourra y faire des activités sportives, de la danse en ligne ou assister à des concerts sur place durant la belle saison. On souhaite proposer de la raquette et du ski de fond dès qu’il neigera.

La piétonisation transforme la rue en lieu d'animation culturelle. Photo: Collaboration spéciale/LN paysage
La piétonisation transforme la rue en lieu d’animation culturelle. Photo: Collaboration spéciale/LN paysage

Inquiétudes
La rue s’intègre entièrement au projet de chalet d’accueil construit au parc Basile-Routhier qui devrait être inauguré au printemps prochain. La bâtisse réalisée dans le cadre des legs du 375e de Montréal génère sa propre énergie.

La présentation du nouveau concept devant des citoyens a donné lieu à des commentaires globalement positifs, même si certains ont relevé quelques inquiétudes. «Quelle sera la vocation du chalet d’accueil?», s’est interrogée Julia Highlands, résidente des environs, qui craignait de le voir transformé en restaurant ouvert toute la journée.

L’arrondissement veut en faire un site de diffusion culturel et éducatif destiné à généraliser la connaissance en matière d’écologie. Il sera géré par un organisme communautaire qui sera choisi sur la base d’un concours.

 

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