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Six karatékas d’Ahuntsic représentent le Canada en Belgique

Six pratiquants du karaté Shinkyokushin du dojo Tansei représentent le Canada à un champiommat international en Belgique
La délégation canadienne au championnat belge de Shinkyokushin est composée de Kelly Mackenzie, Mackenzie Patrouille, Malek Haddallah, Hugo Groeneveld, Kelly Patrouille et Samy Ferhi. Ils sont accompagnés par leurs entraineurs Marisa Leone et Luciano Paparella. Photo: Amine Esseghir/Courrier Ahuntsic

Six jeunes karatékas pratiquants au dojo Tanseï à Ahuntsic, s’envoleront pour la Belgique à la fin du mois pour participer au championnat belge de karaté Shinkyokushin. Ce seront les seuls représentants canadiens à cette compétition qui regroupe des dizaines d’athlètes.

Le Shinkyokushin est un style de karaté présenté comme violent, mais aussi comme le plus spectaculaire. Il n’est pas admis par le Comité international olympique, alors qu’il est pratiqué dans 101 pays et compte au moins un million d’adhérents dans le monde.

«Dans cette discipline, les coups comptés sont réels. C’est un style de karaté où on utilise la force dans les combats, on appelle aussi cela full-contact», explique Marisa Leone, ceinture noire 3e dan, qui codirige le dojo Tansei, une école d’arts martiaux affiliée à la World karate organization (WKO).

C’est pour cela qu’on s’entraine dans cette discipline avec un casque et des protections aux mains, aux coudes et aux jambes.

«On regarde le talent, c’est sûr qu’il doit y en avoir. Mais plus encore, nous sommes inclusifs. Tout le monde a ses faiblesses et ses forces et nous travaillons à corriger les faiblesses et améliorer les forces.» Marisa Leone, entraineuse.

À 13 ans, Hugo Groenvald fait partie de ceux qui se rendront en Belgique. Il s’entraine depuis huit ans et a déjà pris part à une compétition internationale au Japon en 2018. «J’ai perdu mon combat il y a deux ans au Japon, mais participer à ces compétitions c’est comme un cadeau», indique-t-il.

Frapper et se faire frapper par un adversaire peut donner lieu à des dérapages. Un athlète qui est battu pourrait s’énerver contre son adversaire et vouloir donner des coups.

«Certains sportifs ont tellement d’émotion qu’ils veulent tout faire pour battre leur adversaire, observe Hugo. Dans ce cas, ils risqueraient de frapper un endroit où ils n’ont pas le droit comme le cou, ou se blesser.»

Samy Ferhi, 10 ans, est aussi du voyage. «Je n’aime pas perdre, dit-il. Quand je perds, j’essaye d’oublier ça le plus vite possible.»

Discipline

En fait, la gestion de la colère fait partie de la discipline. Il ne faut pas que le combat se transforme en bagarre de rue. «Les juges peuvent disqualifier un adversaire si l’esprit devient négatif», relève Luciano Paparella, codirigeant du dojo Tansei, 5e dan dans cette discipline.

Plus que la technique ou la force donc, cette discipline nécessite beaucoup d’entrainements. «Il faut avoir de la résistance, relève Marisa Leone. Il faut que ton corps soit fort parce que tu seras frappé réellement.»

C’est pour cela que pour choisir leurs six athlètes, les dirigeants du dojo ont dû faire une sélection parmi les plus assidus de leurs membres.

Charlierose Casavant, 15 ans, est consciente des défis qui l’attendent dans cette compétition. «Je vais essayer de gagner. Je vais tout donner durant les entrainements et durant les combats.»

«On dit violent, mais on note qu’il y a moins de blessures en Shinkyokushin qu’au soccer ou au rugby», tempère M. Paparella.

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