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Fin des commissions scolaires : une ex-élue se confie

Chantal Jorg est une des commissaires scolaire de Montréal
Chantal Jorg, commissaire scolaire d’Ahuntsic-Cartierville est sous le choc face à la rapidité, avec laquelle les commissions scolaires ont été abolies. Photo: Amine Esseghir/Courrier Ahuntsic

Les commissaires scolaires qui ont perdu leur titre en raison de l’adoption sous le bâillon de la loi 40 continueront à être payés jusqu’en juin alors qu’ils siègeront sur un comité-conseil. Leur nouveau rôle, qui n’est que consultatif, demeure toutefois nébuleux, dénonce une ex-élue du secteur d’Ahuntsic-Cartierville.

«Je suis très fâchée», lâche Chantal Jorg, ex-commissaire scolaire d’Ahuntsic-Cartierville, une circonscription de la Commission scolaire de Montréal (CSDM). Comme les autres commissaires de la CSDM, elle a perdu officiellement son poste le 10 février.

Dans une lettre adressée aux ex-commissaires scolaires le 12 février, le ministre de l’Éducation a remercié les ex-élus scolaires et demander de «demeurer disponibles lors de cette période pour permettre une transition réussie, dans l’intérêt premier de nos élèves».

Concrètement, cela veut dire qu’elle se joindra à un comité-conseil qui aura le mandat d’aider la direction générale de la CSDM, au besoin. «Je ne sais pas ce que cela veut réellement dire. On pourrait m’appeler, un jour ou l’autre. C’est tout ce que je sais», soutient-elle.

Elle n’a plus qu’un accès limité à ses courriels. La secrétaire qui était dédiée aux commissaires a été mutée. «Moi, je veux être payée en étant utile au système éducatif, observe-t-elle. Je ne peux plus représenter mes mandants, mais je ne peux pas non plus les orienter.»

Choc pour les commissaires scolaires

Pour elle, l’abolition des commissions scolaires a été vécue comme un choc. Elle ne comprend pas la rapidité avec laquelle le gouvernement a promulgué l’abolition des commissions scolaires.

«Le lendemain de la promulgation de la loi, la première chose qu’on nous a demandé de faire, c’était d’annuler tous nos rendez-vous. Ensuite, qu’on informe les gens que les dossiers qu’ils nous avaient confiés étaient transférés à la direction générale de la commission scolaire», raconte-t-elle.

Elle regrette surtout de ne pas avoir eu le temps de remercier les gens qui lui ont fait confiance depuis qu’elle a été élue. «J’ai eu l’honneur de représenter des gens qui sont accueillants, organisés et qui réfléchissent à ce qu’ils font», souligne-t-elle.

De son expérience qui a duré près de six ans, elle tire énormément de satisfaction. «Même sur les sujets les plus fâchants, chacun a défendu ses arguments, mais le débat a toujours demeuré respectueux», observe-t-elle.

Les centres de services en éducation qui remplaceront les commissions scolaires seront effectivement en place le 15 juin. D’ici là, les directeurs généraux des commissions scolaires assureront la gestion des services.

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