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Les visières d’Angela et ses amis

Visières d'Angéla frabriquées avec une imprimnate 3D
Angéla Nauleau-Javaudin avec une cargaison de 50 visières qu’elle livre à l’Hôpital du Sacré-Cœur. Photo: Collaboration spéciale

Des étudiants du cégep Bois-de-Boulogne à Ahuntsic-Cartierville ont décidé de se lancer dans la fabrication de visières pour le personnel soignant en utilisant des imprimantes 3D. Ils souhaitent que leur démarche soit reprise par d’autres, partout au Québec.

Tout a commencé au début de la crise, alors que le manque de matériel était criant. «Nous avons entendu plein d’histoires sur les réseaux sociaux, comme quoi les infirmières devaient se protéger avec des visières faites maison, avec du duck tape et des choses achetées dans les quincailleries» explique Angela Nauleau-Javaudin, à l’origine de l’initiative.

La jeune étudiante de deuxième année en science apprend aussi qu’un ami de sa famille, en France, fabrique des visières parfaitement adaptées en utilisant une imprimante 3D.

Ce sera le point de départ d’une grande aventure. Angela fait appel à ses deux camarades du club de robotique au cégep Bois-de-Boulogne, Olivier Godfroy et Frédéric Larochelle, pour mettre au point leur propre système.

Les supports sont fabriqués sur des imprimantes 3D, les lunettes sont faites d’une feuille d’acétate ordinaire.

«Le cégep de Bois-de-Boulogne nous a autorisés à utiliser trois imprimantes que nous pouvons commander à distance. Des particuliers ont également mis à notre disposition leurs imprimantes», indique l’étudiante.

Actuellement, 17 machines tournent à plein régime pour fabriquer ces supports. «On en fait 300 par jour en moyenne», confie-t-elle.

Un premier lot de feuilles d’acétate a été fourni gratuitement par Bureau en gros Marché central. Cinq familles, des voisins et des amis, s’occupent du montage.

En deux semaines, ils ont pu fabriquer 2500 visières pour les soignants de l’hôpital Sacré-Cœur.

Tache d’huile

Le point d’entrée pour Angela et ses amis c’est la fondation de l’hôpital du Sacré-Cœur. «L’hôpital peut s’assurer que tout cet équipement est stérile. La stérilisation est une grande responsabilité qu’on ne peut pas assumer», admet Angela.

Par ailleurs, 200 visières ont été offertes au Centre universitaire de santé McGill, le but étant d’inciter l’université à utiliser ses imprimantes 3D pour fabriquer aussi ces moyens de protection.

Angela et ses amis ne comptent pas s’arrêter tant que la demande sera là. «Les besoins sont importants. Les hôpitaux font des commandes, mais celles-ci tardent à arriver alors que les gens ont besoin de ce matériel pour travailler tout de suite», explique-t-elle.

Pour continuer son œuvre, Angela a lancé un appel aux dons avec le soutien de la fondation de l’hôpital Sacré-Cœur et 10000$ ont déjà été amassés. Cela permettra de fabriquer un peu plus de 5000 visières supplémentaires.

Mais plus encore, Angéla voudrait que son initiative soit reprise par d’autres cégeps au Québec. Les plans et la démarche sont offerts.

Pour s’informer sur l’initiative d’Angéla Nauleau-Javaudin.

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