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Marie Montpetit, au cœur de la pandémie à Ahuntsic

Marie Montpetit députée de Maurice-Richard
Marie Montpetit, députée provinciale de Maurice Richard. Photo: Collaboration spéciale

Pour Marie Montpetit, députée provinciale de Maurice-Richard, les élus se sont retrouvés dans l’épicentre de la pandémie en 2020. Elle-même a été tellement au centre de la crise, qu’elle est allée travailler bénévolement au CHSLD Laurendeau, à Ahuntsic, durant plusieurs jours.

«Je suis allée prêter main-forte pour aider les équipes qui étaient exténuées. Je suis allée aussi donner des soins aux personnes âgées. C’était aller les nourrir, les hydrater et les rassurer», explique l’élue libérale.

Un travail sur le terrain qui lui a permis de constater directement ce qui se passait dans les établissements de santé les plus durement touchés.

Mme Montpetit qui est également porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé pouvait voir au plus près ce qui se passait.

«Cela m’a permis d’aider la population du quartier, mais aussi de rapporter plusieurs situations au bureau du ministre de la Santé», souligne-t-elle.

Appuyer le milieu communautaire

Durant cette année de crise, son équipe a reçu beaucoup d’appels du milieu communautaire d’Ahuntsic. «Il fallait soutenir les organismes du quartier qui ont vu une augmentation fulgurante des demandes au niveau des banques alimentaires et de l’aide psychosociale», souligne l’élue provinciale.

Ce sont surtout des moyens financiers qui étaient réclamés pour mettre en place les mesures sanitaires dans les lieux d’activités.

«Je suis allée les soutenir au printemps. Je leur ai octroyé 70 000$ pour les aider à donner des services directs», mentionne-t-elle.

Des demandes d’appui pour le soutien aux personnes âgées isolées chez eux ou dans des résidences ont aussi atterri sur le bureau de la Mme Montpetit. Des citoyens ont également sollicité l’élue locale pour résoudre des problèmes personnels, conséquences de la pandémie.

Cas personnels

Des citoyens mal pris indirectement ou directement à cause de la pandémie ont aussi appelé son bureau. Elle cite à ce propos les questions sur les délestages de chirurgies ou de dépistage du cancer.

:«Le virus a fait que le réseau de la santé s’est retrouvé dans une situation difficile. Le gouvernement a décidé d’annuler des dizaines de milliers de chirurgies. C’est ce qui nous a occupés et nous occupera encore», avise-t-elle.

Le bureau de la députée a aussi été sollicité par des gens ayant perdu leurs emplois, pour des références pour l’aide psychosociale ou par des personnes qui recherchaient de l’aide de soins à domicile.

«Il y a aussi des demandes de proches aidants qui voulaient voir leurs parents dans un CHSLD», énumère Mme Montpetit.

D’autres résidents ont fait appel à ses services pour des questions de dossier d’immigration alors que le processus avait pris du retard.

Outre les actions spécifiques et les dossiers personnels, le rôle de député a pris une autre dimension dans une situation de crise.

«Il y’en avait qui m’appelaient pour être rassuré. Nous avons eu un rôle d’écoute et d’empathie. Cela fait partie des représentations pour protéger les citoyens», relève Mme Montpetit.

Elle croit que pour l’année à venir, cette dimension du travail d’élu sera encore une réalité.

Alors que la population sera vacciner contre la COVID, la députée provinciale de Maurice-Richard, Marie Montpetit, croit que l’année sera porteuse de grandes inquiétudes.

«Je crains qu’il y’ait une pandémie dans la pandémie, qui pourrait durer plus longtemps que la COVID. C’est l’impact sur la santé mentale», dit-elle.

Elle a mobilisé des gens localement pour s’enquérir de la santé de certaines personnes âgées seules. Elle exprime la même appréhension concernant la détresse chez les jeunes.

«Que ce soit pour ceux qui rentrent au cégep ou à l’université et même ceux en secondaire 4 et 5 qui sont de façon intermittente à l’école. Ils l’ont très dur», relève-t-elle.

Mme Montpetit convient qu’il faut mettre en place des mesures sanitaires pour prévenir les contaminations, mais à ses yeux cela n’est pas suffisant. «Nous avons demandé un forum national avec tous les experts pour faire un plan d’action en santé mentale en lien avec la COVID», assure la députée.

L’opposition a suggéré d’assurer la gratuité et l’accessibilité en psychothérapie. «Ce serait avec la carte de RAMQ. Ce serait la même chose que si tu te cassais une jambe», illustre-t-elle.

Autrement, le seul dossier qui n’est pas lié à la COVID, c’est le retour des élèves de l’école Sophie-Barat transférés dans un autre quartier. «On va s’assurer que le Centre de services scolaire va installer des modules pour permettre que les élèves de Sophie-Barat reviennent dans leur quartier», affirme-t-elle. Par ailleurs, Mme Montpetit continuera d’aider les commerces locaux et soutenir l’économie du quartier.

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