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Les bienfaits de la marche au temps du reconfinement

Marche au parc Ahuntsic
Marcher est devenu populaire depuis le début de la pandémie. Photo: Amine Esseghir

La marche s’avère une activité physique facile et pratique en temps de pandémie. Avec le reconfinement, plusieurs personnes se sont mises à parcourir quotidiennement leur quartier à pied pour se changer les idées. Une occupation qui apporte des bienfaits à plusieurs niveaux, selon une experte.

On marche pour le plaisir. Pour voir autre chose que son écran. Pour prendre l’air ou pour bouger, mais il est difficile de quantifier cette popularité.

«Il y a eu quelques études notamment en Australie durant la COVID où on a noté une hausse de la pratique d’activités physiques et pour un grand nombre de gens, c’était la marche à tout âge», indique la doyenne de la faculté des sciences de l’activité physique de l’Université de Sherbrooke, Isabelle Dionne.

Toutefois, la spécialiste soupçonne que l’aspect sportif est un prétexte dans certains cas. «Pour plusieurs personnes, j’aurais envie de dire que ce n’est même pas avec l’intention d’augmenter l’activité physique. C’est simplement la seule occupation qui va les pousser à sortir de la maison», observe-t-elle.

La marche est riche de bienfaits sur le plan physique d’abord, car elle est un excellent activateur du cœur et de la respiration, un peu comme le vélo, la danse ou la natation, explique Mme Dionne.

«C’est une activité qu’on qualifie d’aérobie. Elle diminue le risque de maladie cardio-vasculaire, l’obésité et améliore la capacité physique, surtout chez les personnes âgées», énumère l’experte en qualité de vie et vieillissement.

Le déplacement à pied a aussi des apports vérifiés sur la santé mentale. Mme Dionne mentionne que la littérature scientifique constate des effets sur l’humeur et cela faciliterait les interactions sociales.

«Le gros bon sens nous dit que, si on est de bonne humeur, on est plus agréable avec son entourage et il nous le renvoie bien», relève-t-elle.

Conseils pour débuter

Pour retirer le maximum de bénéfices de la marche, il faut le faire dehors. «On a des études qui démontrent que l’activité physique pratiquée à l’extérieur a plus de bienfaits qu’à l’intérieur. Elle apporte un sentiment de ressourcement et d’apaisement. Cela a encore plus d’effet sur l’humeur», avise la chercheuse.

Quoi de mieux que de déambuler dans un parc local. Il y’en a 22 à Ahuntsic-Cartierville dont les sentiers sont déneigés et déglacés.

Sinon, la voie publique est souvent praticable. Il faut savoir qu’à Montréal, les trottoirs sont déblayés dès qu’il y a 2,5 cm d’accumulation. L’épandage après le déblaiement est effectué en fonction de la température.

Mme Dionne conseille de chausser des crampons, de se munir de bâtons de marche ou de s’appuyer sur de vieux bâton de ski si on craint de glisser.

Il faut marcher un minimum 10 minutes en continu pour sentir les effets. Selon les recommandations canadiennes en activités physiques, 150 minutes par semaine sont l’idéal, à raison de 30 minutes, cinq fois par semaine.

Il faut aussi marcher en assurant un certain effort. Plus on va vite, plus on monte des côtes, plus c’est avantageux.

«La manière de mesurer l’intensité de la marche, c’est l’essoufflement. C’est ce qu’on recherche», soutient la spécialiste en habitudes de vie et santé.

Quand on a un peu de mal à respirer, cela signifie que le système respiratoire, le cœur, le transport de l’oxygène et le métabolisme sont accélérés.

«Je dois être essoufflé, mais pouvoir maintenir une conversation. Si je marche avec quelqu’un, il faut que je sois capable d’échanger verbalement», illustre Mme Dionne.

Tout le monde peut alors évaluer son effort sans recourir au moindre outil ou appareil électronique de mesure et savoir s’il marche de manière efficace ou non.

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