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L’école alternative d’Hochelaga continue de grandir

Photo: Gracieuseté

Un an après le lancement du premier volet alternatif hébergé par l’école Saint-Nom-de-Jésus, parents et directeur d’établissement se félicitent des résultats. De nouvelles classes vont encore ouvrir l’année prochaine.

De 36 élèves sur trois niveaux lors de la rentrée 2016, l’école alternative d’Hochelaga est passée à 76 enfants sur cinq niveaux cette année et elle devrait dépasser le cap des 100 inscrits en 2018. Les classes de 5e et 6e année de primaire seront ajoutées dans un an aux quatre premières années et à la maternelle.

«C’est un modèle qu’on aimerait voir émerger dans Hochelaga-Maisonneuve. Ce serait bien que les écoles puissent accueillir un plus grand nombre de parents, car l’éducation doit reposer sur la communauté, pas uniquement sur les professeurs», pense Stéphane Lamothe, directeur de l’école Saint-Nom-de-Jésus qui accueille ce volet alternatif.

En raison de rénovations pour moisissures, ses classes sont toutefois hébergées provisoirement dans l’école secondaire Édouard-Montpetit.

Stimuler la curiosité
Ce projet est né il y a environ cinq ans lorsque des parents du quartier se sont rassemblés pour imaginer une école primaire différente dans le secteur. Hochelaga accueillait déjà l’école secondaire alternative «Le Vitrail» qui a déménagé dans La Petite-Patrie en 2014.

«On voulait avoir le choix. Nous n’avions pas choisi de pédagogie, mais nous voulions une école qui inclue la communauté pour avoir le sentiment d’appartenance», se souvient Jonathan Alarie, qui a participé au comité fondateur.

La Commission scolaire de Montréal a finalement soutenu l’idée et l’école Saint-Nom-de-Jésus et son directeur Stéphane Lamothe, qui avait collaboré au volet alternatif «Le Vitrail», ont accepté d’accueillir les premières classes à la rentrée 2016.

La pédagogie est basée sur les travaux du chercheur français Célestin Freinet et met l’enfant au centre de l’apprentissage. Sa curiosité influence les cours tout en respectant le rythme et le programme scolaire québécois. Les parents sont aussi impliqués et sont invités à animer certains ateliers.

«Le professeur reste un guide important, mais l’élève apporte les idées. Les enfants sont curieux par nature et on veut garder cette motivation dans tout le parcours scolaire», explique M. Lamothe.

Selon le directeur et les parents, les enfants atteignent les mêmes objectifs que dans le système classique.

«Au régulier, ma fille aînée semblait anxieuse de réussir, c’est quelque chose que je ne vois par au volet alternatif. Quand je compare avec des amis qui ont des enfants dans d’autres classes, je ne vois pas de différences de connaissances», assure Jonathan Alarie, qui a désormais trois enfants scolarisés dans cette école.

Le père de famille estime aussi qu’il est agréable pour un parent d’être pris en compte dans l’apprentissage. Et même après de bonnes vacances, les trois enfants de M. Alarie «avaient hâte que l’école recommence».

Une session d’information pour les inscriptions pour 2018 sera organisée le 27 septembre à 18h30 à l’auditorium de l’école Édouard-Montpetit.

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