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Stade olympique : imaginer l’après pandémie

Photo: Josie Desmarais

Nul ne sait à quoi ressembleront les grands événements culturels et sportifs des prochaines années, mais la direction des installations olympiques réfléchit déjà à l’après pandémie, question que le stade soit prêt à faire face à toute éventualité.

Le stade olympique pourrait-il être utile à court terme ? Oui, il suffit d’un peu d’imagination, répond Michel Labrecque, président-directeur général (PDG) du Parc olympique.

«Est-ce qu’on pourrait tenir un événement avec des spectateurs distanciés ? On est à regarder ça.»

— Michel Labrecque, président directeur général du Parc olympique

«Ce qu’on fait présentement ce sont des exercices théoriques pour répondre à des demandes qu’on aurait d’organisateurs de salon, de foire, de spectacle ou d’évènement sportif», explique celui qui occupe le poste de PDG depuis 2014.

Les rassemblements dans un amphithéâtre couvert seront parmi les derniers à être autorisés, concède-t-il. Mais il souligne que le stade possède des avantages qui lui permettraient de tenir des événements tout en respectant la distanciation sociale.

D’abord, sa grande taille. En réduisant le nombre de spectateurs et en les dispersant dans le vaste espace, par exemple, il serait possible de s’assurer que les gens soient suffisamment distants les uns des autres.

Ensuite, son accessibilité. L’enceinte dispose d’une trentaine de portes différentes. Il est possible d’y entrer à la fois par la rotonde du métro, par le niveau de la rue et par le niveau 200, explique-t-il.

«Roger Taillibert n’avait pas prévu ça, mais il en a fait un Stade sur dalles qui nous permet d’entrer de partout. Les gens pourraient entrer directement en direction de leur siège. Il y aurait deux sièges de libres et le stand à hot-dog est dans l’axe de leur banc», imagine-t-il.

Il ajoute que le Stade comprend des rues souterraines permettant aux personnes de circuler à l’intérieur. «Les personnes peuvent venir à une heure qui leur est donnée, énonce M. Labrecque. Ils vont voir tout le salon avec la distanciation en suivant un parcours. Ni vu, ni connu, ils auront croisé personne, mais ils auront vu les exposants.»

Surcoûts

Puisque ces projections nécessitent plus de personnels et moins de spectateurs, des promoteurs doivent être prêts à louer le stade avec des surcoûts.

«C’est à voir si les promoteurs vont vouloir le faire pareil. S’ils se disent: on ne fera pas beaucoup d’argent, mais les gens vont avoir vu un événement pareil», affirme Michel Labrecque.

Selon lui, ces exercices théoriques devraient se concrétiser à l’automne.

56 000

Conçu par l’architecte français Roger Taillibert, le Stade olympique est le plus gros amphithéâtre couvert au Québec avec 56 000 sièges à gradins et une possibilité de 60 000 places lorsque le parterre est aménagé.

 

 

 

 

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