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Camp de fortune : un enjeu de «sécurité publique» plaide le maire d’MHM

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Des tentes abritant des itinérants sont présentes depuis plusieurs semaines près de la rue Notre-Dame Est, dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve. Photo: Josie Desmarais/Métro

Plusieurs événements mettant la sécurité publique en péril rendent nécessaire le démantèlement du campement de personnes en situation d’itinérance, selon Pierre Lessard-Blais, maire de l’arrondissement Mercier-Hochelaga-Maisonneuve.

Depuis quelques semaines, les tentes se multiplient en bordure de la rue Notre-Dame Est, aux abords du square Dézéry.  Si la Ville a toléré ce camp de fortune au début, elle se prépare maintenant à sommer ses résidents de le quitter.

«Maintenant (…) on a traversé la ligne de la sécurité publique, le campement est devenu trop attractif (…), il attire des mauvais éléments et ça a généré des comportements criminels », affirme Pierre Lessard-Blais en entrevue avec Métro Hochelaga-Maisonneuve.

M. Lessard-Blais donne en exemple un cocktail Molotov qui a été lancé dans la nuit du 11 au 12 août, aux abords du campement.

L’événement, qui n’a pas fait de dommage, est confirmé par les relations médias du Service de police de la Ville de Montréal. Cependant, les causes et auteurs de ce geste ne sont pas connus.

Un rassemblement festif sur le site du campement et un début d’incendie forçant l’intervention de la Sécurité incendie de Montréal auraient aussi inquiété la Ville.

Concernant le rassemblement, le SPVM informe que dans la plupart des cas, les policiers demandent aux personnes de se disperser, ce qui fait que le service de police n’a pas de rapport concernant cet événement.

Le campement de fortune a pris de l’ampleur près du Square Dézéry dans les dernières semaines. Son démantèlement se fera de façon pacifique, sans «descente de police», a promis la mairesse de Montréal Valérie Plante lors de l’annonce de l’ouverture de trois refuges temporaires, dont celui qui sera aménagé dans l’ancien YMCA d’Hochelaga-Maisonneuve.

«Notre but, c’est vraiment d’accompagner les gens [vers un refuge.]», a-telle ajouté, soulignant elle aussi l’enjeu de sécurité au camp de la rue Notre-Dame Est.

«Événements isolés»

Pour Daniel Guillet, directeur adjoint de CARE Montréal, organisme intervenant auprès des personnes en itinérance, ces «événements isolés» ne sont pas forcément une raison pour le démanteler.

Il affirme que «la sécurité est contrôlée, il y avait des normes à respecter et tout se passait normalement bien» sur place.

«On ne fermera pas Ontario à cause de ce type d’événements, et quand on a ce type d’événement au [refuge] CARE, on ferme pas les portes pour autant», pense-t-il.

Selon lui, le campement «avec un entourage de résidence autour a attiré l’attention et a lancé des débats».

Le camp de fortune installé sur Notre-Dame sera démantelé d’ici le 31 août et plusieurs ressources prendront le relais. Dans Hochelaga-Maisonneuve, des places supplémentaires seront débloquées aux refuges de CARE et CAP St-Barnabé et un refuge temporaire verra le jour dans les anciens locaux du YMCA Hochelaga.

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