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Noha Roberts: auteure jeunesse et inhalothérapeute

Photo de l'auteure Noha Roberts.
Inhalothérapeute à l’hôpital Santa Cabrini, Noha Roberts écrit pour la jeunesse depuis six ans. Photo: Jason Paré/Métro Média

Résidente d’Hochelaga-Maisonneuve, inhalothérapeute au centre de traumatologie de l’hôpital Santa Cabrini, Noha Roberts ne chôme pas, surtout depuis le début de la pandémie.

Cela ne l’empêche pas d’écrire pour les enfants depuis 2014. Pourtant, elle n’était pas une grande lectrice pendant sa jeunesse.

«Je suis arrivée en deuxième année et je savais ni lire ni écrire. J’ai traîné ça très longtemps. Je n’ai pas eu de livres avant l’âge de 14-15 ans» – Noha Roberts

La lecture et l’écriture commencent à prendre une grande place dans sa vie lorsqu’elle découvre que ses enfants et elle sont atteints d’un trouble d’apprentissage.

Avec ses enfants, elle développe rapidement un goût à la lecture, surtout pour les livres jeunesse qu’elle achète «à la tonne». Progressivement, elle se met également à l’écriture et un jour, elle ose…elle envoie un manuscrit aux éditions Bayard.

Elle publie alors un premier livre intitulé L’invasion des lutins de Noël, un projet inspiré par la frénésie entourant les lutins. Après deux mois, 5000 exemplaires sont vendus.

«Vu que mon livre avait fait un gros tabac au Canada, Bayard m’a demandé l’année suivante d’imaginer encore un truc de Noël, mais au Pôle Nord».

Au total, trois livres touchants à la thématique des lutins sont publiés, mais dès la publication du deuxième, Noha propose à son éditeur d’aborder un autre sujet, la dyslexie avec le livre Le vœu secret de Ludovic.

La neurodiversité

C’est ainsi que démarre une nouvelle série mettant en vedette des enfants issus de la neurodiversité. Publié il y a un an, Mérika l’étoile filante raconte l’histoire d’une jeune fille ayant la trisomie 21 et rêvant d’être ballerine. Appréciée, la publication est finaliste au prix Mélèze 2021, un prix remis par l’Association des bibliothèques de l’Ontario.

Un troisième ouvrage est en route, abordant cette fois-ci le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH) et intitulé La revanche de Bobette-Man.

«Bobette-Man, c’est mon fils», précise Noha en riant.

Ces sujets peuvent sembler difficiles pour des enfants aux premiers abords, mais selon Noha, ces derniers sont interpellés par ce genre de récits. Elle ajoute que certains parents sont contents que leurs enfants lisent à ce propos et se sensibilisent à cette réalité qu’ils côtoient à l’école ou dans leur famille.

Profession : Inhalothérapeute

Noha Roberts pratique un métier durement éprouvé par la pandémie, particulièrement dans l’est de Montréal. Interrogée sur la situation actuelle, elle répond sans détour que «c’est le bordel.»

Elle dit en revanche que le choc a été plus fort au printemps. «À Santa Cabrini, on la trouve un peu moins rough cette vague-là que la première.»

La situation demeure difficile, mais «on sait un peu plus à quoi s’attendre. On se sent moins devant l’inconnu et paniqué.»

Ce qui complique les choses actuellement, c’est l’épuisement, explique-t-elle, surtout que le manque de personnel les contraint à faire continuellement des heures supplémentaires.

À l’instar de plusieurs de ses collègues, Noha Roberts a d‘ailleurs été en arrêt de travail en novembre après avoir été infectée à la Covid-19. Elle raconte avoir été clouée au lit pendant deux semaines.

«J’arrivais à peine à bouger tellement j’avais mal dans le corps».

Elle a recommencé à faire du jogging depuis deux semaines, mais elle se fatigue rapidement.

Comme plusieurs, Noha a hâte de reprendre une vie «normale», de revoir sa famille, de manger au restaurant et… de rencontrer ses jeunes lecteurs.

La parution de La revanche de Bobette-Man est prévue pour le 1er mars.

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