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Québec solidaire s’oppose au REM aérien dans l’est de Montréal

Québec solidaire demande aux responsables du Réseau express métropolitain (REM) d’enterrer l’idée d’un tracé aérien dans l’est de Montréal. Une pétition en ce sens a été publiée sur le site de l’Assemblée nationale.

Marrainée par la députée de Mercier et responsable pour Québec solidaire en matière de transports, Ruba Ghazal, la pétition lancée ce mercredi demande également la création d’un comité aviseur neutre et indépendant.

La députée soutient que Montréal n’a pas besoin d’une autre cicatrice urbaine comme la «cauchemardesque» autoroute métropolitaine.

Accessible jusqu’au 5 avril prochain et lancée à l’initiative de la Coalition pour un REM socialement acceptable (CREM-SA), la pétition s’adresse au gouvernement du Québec et à la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), responsable de la construction du REM.

Depuis l’annonce le 15 décembre dernier de la prolongation du REM dans l’est de Montréal jusqu’à Pointe-aux-Trembles, ainsi que vers le nord jusqu’au Cégep Marie-Victorin, situé à la limite entre Rivière-des-Prairies et Montréal-Nord, de nombreux élus, experts et groupes de citoyens se sont opposés aux infrastructures aériennes prévues par la CDPQ.

La pétition de QS et la création de la CREM-SA cherchent donc à unir la voix de ces différents acteurs, afin de convaincre la Coalition Avenir Québec (CAQ) et la CDPQ de renoncer à un REM aérien. Les différents opposants souhaiteraient que le tracé vers l’est soit souterrain, à l’instar de celui dans Rosemont-La Petite Patrie, Saint-Léonard et Montréal-Nord.

«L’Est et le Nord de Montréal ont cruellement besoin d’infrastructures de transport collectif dignes de ce nom, tout le monde est d’accord là-dessus. Pourtant, il existe plusieurs alternatives à la construction d’immenses infrastructures aériennes qui enclaveraient des communautés toutes entières en plein cœur de notre ville», a déclaré Ruba Ghazal.

Jusqu’à maintenant la CDPQ a affirmé que cette option n’est pas envisageable, expliquant que des infrastructures enfouies majeures ne permettraient pas de respecter les échéanciers et les coûts du projet.

Acceptabilité sociale

Ce que l’élue de QS souhaite avant tout, c’est qu’on écoute les citoyens afin que ce projet soit acceptable socialement. Elle répète que personne n’est contre le projet, mais elle demande qu’un comité aviseur indépendant puisse faire des recommandations et ait accès aux études, afin d’évaluer les alternatives à l’aérien.

Elle indique qu’il pourrait avoir de l’aérien à certains endroits, «un peu moins habités».

Elle admet également qu’un comité indépendant pourrait arriver à la même conclusion que la CDPQ et considère le souterrain impossible «à cause qu’il y a d’autres lignes de métro ou autre chose qui passe».

Membre active du Regroupement des riverains de la rue Notre-Dame (RRNDHM), Camille Goyette-Gingras est également ouverte à un enfouissement partiel du tracé dans l’Est.

«Si on doit absolument passer un REM aérien, ce qui n’est pas une nécessité partout, il faut que ça se fasse de la façon la moins intrusive possible et, évidemment, qu’on soit consulté.»

De prime abord, le RRNDHM se demande pourquoi l’option aérienne a été privilégiée au détriment de la souterraine. Elle aimerait que la population puisse consulter les études à ce sujet afin de connaître les paramètres, autres que financiers, évalués pour décider d’un REM aérien sur la grande majorité du tracé dans l’Est.

Au-delà de cette question, le RRNDHM souhaite surtout bonifier le projet, explique Mme Goyette-Gingras.

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