Soutenez

Économie sociale: la Coop Couturières Pop a le vent en poupe

Un total de 23 travailleuses sont actuellement à l’emploi de la Coop Couturières Pop. Photo: Jason Paré/Métro Média

La Coop Couturières Pop a le vent en poupe depuis plusieurs mois et cela, entre autres, grâce à la pandémie.

Déménagée depuis novembre dans un atelier plus grand, une vingtaine de couturières travaillent actuellement sur divers projets dont la confection de chandails à capuchon pour le Festival de musique émergente en Abitibi-Témiscamingue et les uniformes pour la boulangerie Arhoma.

Accompagné de la cofondatrice Camille Goyette-Gingras et de la députée libérale Soraya Martinez Ferrada, Métro a visité les lieux le 29 juin pour constater l’évolution de l’entreprise.

«Notre croissance s’est faite à la suite de la première crise de la Covid-19, raconte Mme Goyette-Gingras. Le problème, ç’a été un peu du camping pendant un bout.»

Se virant sur un 10 cennes afin de confectionner des masques et des jaquettes d’hôpital, la Coop Couturières Pop a aménagé un atelier temporaire au début de la pandémie pour recevoir les nouvelles travailleuses engagées.

«Avant la pandémie, on était quatre dans un tout petit local. On avait l’ambition d’ouvrir l’atelier qu’on a maintenant, mais on ne pensait jamais le faire en moins d’un an, ce qui est un beau succès», se réjouit la cofondatrice de la Coop.

Partisante de l’économie sociale, Mme Ferrada est impressionnée par le travail accompli par la Coop Couturières Pop.

«La Coop Couturières Pop est depuis le début très inclusive, pas seulement pour les gens qui travaillent ici, mais aussi avec le quartier et son intégration dans la communauté», souligne la députée fédérale d’Hochelaga.

Cette évolution rapide a permis à la coop de se forger une équipe solide et d’engager des travailleuses issues de différents milieux et dont l’expertise a été bénéfique pour l’entreprise.

«Ça nous permet d’être vraiment productifs, constate Mme Goyette-Gingras. On est des femmes d’affaires, mais on veut aussi mettre en œuvre le bien commun, l’égalité, l’équité, l’inclusion, ainsi que la francisation en milieu de travail, en plus des assurances collectives et les fonds de pension.»

C’est un modèle économique où la collectivité peut s’enrichir, fait remarquer Mme Martinez Ferrada.

Soraya Martinez Ferrada et Camille Goyette-Gingras dans le nouvel atelier de la Coop Couturières Pop.

Aide financière

Si une grosse partie de leur financement vient de leurs contrats, la Coop Couturières Pop a également reçu une subvention de 90 000$ du Développement Économique du Canada (DEC).

«C’est un fond pour le développement régional et des petites entreprises, explique la députée. C’est aussi une reconnaissance du modèle économique des coopératives et des entreprises d’économie sociale.»

Une reconnaissance importante, car l’accès aux prêts pour les entreprises coopératives est extrêmement difficile, se désole Mme Goyette-Gingras.

«Les entreprises privées ont accès elles à des prêts, ce qui est une injustice. La raison à ça, c’est que comme personne n’est directement le bénéficiaire dans une coopérative, ça nous enlève l’accès aux prêts», déplore-t-elle.

En plus du DEC, la cofondatrice tient remercier d’autres partenaires, dont PME Montréal, pour leur expertise et leurs conseils. 

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.