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Détecter les troubles du spectre de l’autisme

Photo: (Photo: IDS/Verdun Hebdo – Denis Germain)

Une nouvelle clinique spécialisée dans l’évaluation de l’autisme et l’accompagnement des familles a ouvert ses portes à L’Île-des-Sœurs. L’équipe multidisciplinaire offre une approche à la fine pointe des connaissances dans ce domaine.

Il ne suffit pas de se présenter à la clinique pour pouvoir profiter des services du pédopsychiatre Éric Billon et de l’infirmière Lucie Lemonde. «Une référence d’un médecin est nécessaire», dit le docteur. La nouvelle clinique est dans le système privé, mais remboursable par le Régime d’assurance maladie du Québec (RAMQ).

En plus du psychiatre et de l’infirmière, l’équipe est composée d’une orthophoniste, d’une secrétaire et d’une stagiaire. Ils feront du recrutement dans la prochaine année pour compléter les services avec d’autres spécialistes, notamment en ergothérapie, neuropsychologie et ostéopathie.

La nouvelle installation a pour objectif de réduire le temps d’attente afin de diagnostiquer le plus tôt possible les patients. Il est présentement de trois ans dans le système public. La liste de la Clinique d’évaluation de l’Autisme à Montréal (CEVAM) est d’environ six mois.

«L’autisme est un trouble neurodéveloppemental, qui se découvre au cours du développement de l’enfant», explique le docteur Billon. Diagnostiqué vers l’âge de deux ou trois ans, le trouble peut aussi passer inaperçu ou pour autre chose, par exemple un trouble déficitaire de l’attention.

Les principaux symptômes du trouble sont des problèmes de communication: «pas de contact visuel, peu de non-verbal, pas d’expression d’émotion», illustre l’équipe, et des champs d’intérêt restreints.

«Quand ils sont branchés sur les dinosaures, ils les connaissent tous. Si vous confondez un tyrannosaure avec quelque chose d’autre, vous vous faites engueuler.»

— Éric Billon, pédopsychiatre

Rentrée des classes

Lorsqu’ils sont diagnostiqués en bas âge, les enfants qui vivent avec un trouble du spectre de l’autisme ont de meilleures chances de réussites scolaires. «Plus tôt c’est fait, mieux c’est, souligne le docteur. L’enfant va développer une meilleure capacité d’adaptation, va mieux s’intégrer et ainsi éviter le rejet.»

La rentrée des classes peut être éprouvante pour les enfants dits «neurotypiques», un terme qui différencie les enfants réguliers de ceux qui vivent avec un trouble du spectre de l’autisme. Elle l’est encore plus pour les patients du pédopsychiatre. «C’est encore plus stressant pour eux, parce que tout ce qui est imprévu est difficile.»

L’autisme est de plus en plus connu. Cela facilite l’intégration des enfants dans les classes régulières, ce qui est préférable selon le médecin. «Plus les milieux seront sensibilisés, plus il y aura d’outils pédagogiques», indique-t-il.

Avec le support d’intervenants en milieu scolaire comme des orthophonistes, des orthopédagogues et des éducateurs spécialisés, il est maintenant possible pour un enfant vivant avec le trouble de réussir à l’école. Il sera accompagné pendant son cheminement et pourra bénéficier d’une aide adaptée à ses besoins.

 

Pour plus d’infos

cevamtl.com

 

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