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La médiation familiale, une séparation à l’amiable

La médiation permet de désengorger le système judiciaire en plus d’être une alternative moins coûteuse aux couples en processus de séparation. Photo:

Alternative au tribunal, la médiation familiale s’avère de plus en plus un mode de résolution efficace après une séparation. Quelque 84% des couples avec enfants qui ont entrepris cette démarche sont parvenus à une entente.

La médiation présente plusieurs avantages lors d’une séparation, évoque la Chambre des notaires du Québec, dans le cadre de la 10e Journée québécoise de la médiation familiale, qui a lieu le premier mercredi de février.

Les séances abordent différents aspects de la rupture, comme la garde partagée des enfants, la pension alimentaire et le partage des biens. Le processus permet de communiquer de façon claire et adéquate tout en gardant ce qui se dit confidentiel.

«Notre rôle en tant que médiateur est vraiment d’accompagner les gens, de les guider, de leur donner des renseignements généraux, mais jamais d’émettre des opinions ou des avis juridiques», souligne la notaire, Nicole Steel, qui possède son bureau sur la rue De L’Église.

Même si les médiateurs sont souvent des avocats ou des notaires, ils jouent un rôle impartial durant les séances auxquelles les deux parties ont obligatoirement consenti.

«Souvent, les gens pensent qu’on va leur donner des informations par rapport à leurs droits alors qu’on ne peut pas», explique Me Steel.

L’intérêt des enfants autant que celui des parents est analysé pour proposer les meilleures options et arriver à une entente à la fin des rencontres.

Avantages

La médiation permet de désengorge le système judiciaire. «On fait un résumé de tout ce qui va être vu avec l’avocat par la suite. Au bout du compte, les frais sont beaucoup moins lourds que de passer en cour», explique Me Steel.

Les personnes en union libre ou conjoints de fait peuvent régler la séparation qu’avec la médiation. Les couples mariés en revanche doivent obtenir un jugement de divorce et sont donc obligés de passer par le tribunal. Cela reste quand même avantageux pour eux financièrement d’avoir recours à la médiation.

«Les gens sont de plus en plus conscients des coûts afférents d’aller en cour et d’avoir un avocat, croit Me Steel. C’est extrêmement stressant aussi. Lorsqu’ils prennent un avocat et décident d’aller en cour, ça peut s’étaler sur plusieurs années.»

Subvention

Les parents avec au moins un enfant mineur peuvent obtenir une subvention du gouvernement qui couvre les frais des cinq premières heures de médiation dans des cabinets accrédités.

Même si la médiation est encore méconnue, Nicole Steel remarque un engouement grandissant, même à Verdun. Elle croit que ce mode de résolution de conflit gagnera davantage en popularité dans les prochaines années.

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