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5 questions à Billy Walsh, directeur sortant de la SDC Wellington  

Photo: Archives

Il y a quelques jours, le Verdunois Billy Walsh a annoncé son départ de la Société de développement commercial (SDC) Wellington, après 12 ans d’implication. Le directeur continuera d’assumer ses fonctions au sein de la SDC Wellington pendant quelques semaines. 

1. Quel est votre plus grand accomplissement au sein de la SDC Wellington? 

«Dans un premier temps, ma plus grande fierté c’est d’avoir été capable de fédérer les commerçants et l’arrondissement autour de la SDC, dont l’objectif n’est pas nécessairement de générer des ventes provenant des consommateurs. 

Pour être capable de réussir le pari de la prospérité des commerces de l’artère Wellington, on devait avant toute chose générer de la fierté, du bonheur et une expérience sur la rue Wellington. Il fallait commencer par convaincre les citoyens que cette destination est la plus fantastique dans l’ensemble des choix qu’ils avaient pour faire leurs courses. Pour cela, on devait leur offrir un complément à l’offre commerciale, soit des événements sociaux et culturels. 

Dans un deuxième temps, il y a tout le volet des événements hyperlocaux qu’on a développé, comme les soirées de salsa et les matins yoga sur le stationnement Ethel, pour ne nommer que ceux-ci. L’autre volet, c’est évidemment [les festivals] Cabane Panache et Bois rond ainsi que Marionnettes Plein la rue, et aussi le développement du stationnement Ethel en place publique.»  

2. Qu’est-ce qui a le plus changé à Verdun au cours de vos 12 dernières années comme directeur de la SDC Wellington? 

«Un sentiment d’appartenance renouvelé et une fierté affirmée de la part des commerçants et de la part des citoyens, et ce, malgré une transformation du profil sociodémographique. Du côté commercial, je sens que les commerçants ont changé leurs façons de faire. À mes débuts en 2010, on sentait un peu plus que les commerçants tentaient de faire des ventes. Aujourd’hui, ils tentent de développer une relation avec les citoyens, qui sont aussi des consommateurs.»

3. Quel a été votre plus grand défi comme directeur? 

«Le plus grand défi, je pense que ç’a été d’amener les commerçants à développer le réflexe de penser collectif plutôt qu’individuel. On ne peut pas travailler individuellement pour chacun des commerçants parce qu’ils ont tous des modèles d’affaires différents. [La SDC] est là pour faire rayonner la marque de commerce qu’est la rue Wellington.

Il y a aussi eu la pandémie. C’était un défi de garder l’équipe motivée dans un moment de grande incertitude et d’être capable d’aider les commerçants dans la limite de ce qu’on pouvait faire. Il fallait garder espoir avec une relance [économique] qui tardait à arriver. 

Nous avons aussi réalisé le projet de piétonnisation [de la rue Wellington] dans le cadre de la pandémie. Le défi était de convaincre que collectivement, c’est plus profitable pour la rue d’être piétonne même si, à certains égards, ça pouvait être un peu plus contraignant pour certains commerces. C’était une façon de positionner la rue Wellington comme une destination complètement différente des autres secteurs aux alentours.»

4. Qu’est-ce qui distingue la rue Wellington des autres artères commerciales à Montréal? 

«Ce qui la rend unique, ce sont les commerçants et les individus; ce service que les commerçants procurent à la clientèle. Deuxièmement, la communauté soutient, encourage et s’implique dans plein de projets. Le rapport entre les commerçants et la communauté, c’est assez particulier à Verdun. 

De plus, le cadre bâti et l’architecture sont magnifiques. Les devantures de commerces sont dignes de mention. 

Il y a aussi la proximité avec une zone récréative spectaculaire. Il y a une proximité avec la plage, la piste cyclable et l’Auditorium, qui va accueillir cet été la Ligue canadienne de basketball, et éventuellement plus d’événementiel. C’est la seule artère commerciale à Montréal qui bénéficie d’une position géographique aussi enviable.»

5. Quel est votre plus grand souhait pour l’avenir à Verdun? 

«Trois choses. Que le rapport entre les commerçants et la communauté soit toujours aussi bienveillant et effervescent. Que le raccordement de la rue Wellington avec le bord de l’eau de Verdun soit bonifié et amélioré […] notamment avec les zones cyclables.

Finalement, qu’on puisse faire de l’équipement patrimonial de l’Église Notre-Dame-des-Sept-Douleurs et du presbytère un pôle attractif unique à Montréal. Il faut absolument faire un projet ouvert aux communautés. Les artères commerciales, si elles veulent survivre, elles doivent retrouver leur fonction sociale et culturelle, et cet ensemble patrimonial est une opportunité majeure.»

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