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Jury à l’International des feux Loto-Québec: vivre la magie autrement

Photo: Audrey Clément-Robert/TC Media

Une résidente de l’Île-des-Sœurs réalise un rêve en étant juré de la 31e édition de l’International des Feux de Loto-Québec. Marie Denis a été choisie parmi 300 candidats pour évaluer les six spectacles pyromusicaux de La Ronde cette année.

«C’est un grand privilège! Il y a des moments dans la vie où tu te dis que cette année, c’est un objectif que je veux atteindre. Ça ne se compare à aucun autre spectacle de feux d’artifice. Il faut le vivre au moins une fois pour le croire. Quand qu’on aime les feux, c’est pour la vie», précise Mme Denis.

Véritable passionnée de l’art pyrotechnique depuis toujours, elle se rend sur le pont Jacques-Cartier depuis les débuts de l’événement en 1985.

Sur 300 inscriptions, seulement 19 personnes ont été retenues après évaluation de leur lettre de motivation et de leur prestation en entrevue. «Il faut que tu aies un côté quand même artistique, parce que c’est une création artistique», soutient Marie Denis, tout en indiquant que le jury bénévole est issu de tous les milieux et il n’est pas nécessaire d’être expert en pyrotechnie.

Rôle du jury
Depuis les débuts de l’International des feux, 87 firmes de réputation mondiale représentant 27 pays ont présenté 279 spectacles en compétition pour le Jupiter d’or.

En plus d’une journée complète de formation sur l’art pyrotechnique, les jurés assistent à une présentation technique avant chacun des spectacles pyromusicaux. Certains écoutent même la trame sonore avant la représentation.

«Quand on regarde, on ne veut pas perdre notre concentration, parce que si tu clignes des yeux tu manques un segment. On analyse, mais on est toujours ébloui. C’est là qu’on voit l’originalité et la création qui change d’un pays à l’autre», nous dit Mme Denis.

Les feux sont notés sur les pièces pyrotechniques, la bande sonore, la synchronisation, le concept technique (l’espace qu’occupe le feu) et le concept pyrotechnique.

Mme Denis avoue avoir de la difficulté à classer ces artificiers puisque, selon elle, les techniques se perfectionnent sans cesse. «C’est l’approche de la musique et la synchronisation qui fait la différence entre les participants. D’autant plus que ce sont des œuvres éphémères. Ils n’ont pas une deuxième chance.»

Avant de devenir juré, Mme Denis ignorait le travail derrière ces spectacles, qui durent au moins 30 minutes. «Ces artistes ont une énorme pression de performance. C’est des mois, voire des années de travail qui peut se détruire en un claquement de doigts. Il y a aussi le danger de manipuler les explosifs.»

Par ailleurs, les artificiers sont à la merci de la météo. L’absence de vent représente un de leurs pires cauchemars, puisque la fumée s’accumule en dressant un mur et cache les effets pyrotechniques.

Impossible de connaître les coups de cœur ou même les prédictions de Marie Denis. «Je ne peux pas dire un mot. Même entre jurés on ne peut pas s’échanger de commentaires pendant l’évaluation. Personne ne voit l’œuvre de la même façon.»

La France présentera le dernier feu en compétition de la saison le mercredi 29 juillet. La finale des étoiles Loto-Québec sera un Hommage à Madonna présenté par la firme Pyro Spectaculars by Souza & La Ronde, le samedi 1er août.

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