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Stationnement: un règlement difficile à appliquer

Photo: Maxime Van Houtte

Une heure. C’est le temps maximum permis pour le stationnement d’un camion lourd sur une rue résidentielle à L’Île-des-Sœurs, à moins d’obtenir un permis spécial. Toutefois, le gestionnaire de la tour Evolo 1 a constaté que les délais pour le remorquage de ceux qui refusent de respecter le règlement peuvent être longs.

Alain Vaillancourt est exaspéré de voir un camion de la compagnie Montreal Van Lines, appartenant à un des résidents, stationné directement devant son immeuble de la rue de la Rotonde depuis au moins un mois et demi.

La collection de contraventions empilées sur le pare-brise du véhicule ne suffit pas à le faire bouger d’un centimètre. «Ils disent que c’est illégal, mais il n’y a aucune pancarte qui m’empêche de me stationner là», affirme quant à lui le camionneur qui a refusé de s’identifier.

Selon lui, la pluie d’amendes a commencé après des plaintes qu’il juge injustifiées.

Remorquage
«Nous avons fait des appels pour le faire remorquer. D’abord auprès de la compagnie responsable qui distribue les amendes, puis au Service de police de la ville de Montréal (SPVM)», affirme M. Vaillancourt.

L’arrondissement de Verdun est bien au fait de l’affaire.

«Le contrevenant continue de payer toutes les contraventions qui lui sont données. La difficulté est actuellement de trouver une entreprise qui remorque ce type de véhicule lourd. Nous y travaillons», explique Jude Bergeron, chargé de communication à l’arrondissement.

Pourtant, une simple recherche sur le web permet de trouver des compagnies pouvant répondre au besoin.

«Ce n’est pas compliqué, cela prend simplement le bon type de remorque et nous l’avons», affirme Yves Harnois de chez Remorquage Bélanger, qui fait affaire avec le poste de quartier (PDQ) 16.

De son côté, le SPVM évalue présentement les options envisageables. «Une de mes agentes est sur le dossier. Nous avons vérifié le nombre de constats remis au propriétaire, qui est effectivement élevé», précise Pierre Liboiron, le commandant du PDQ 16.
Il faut maintenant communiquer avec le camionneur avant de passer à la prochaine étape.

«On doit maintenant contacter le propriétaire du véhicule et tenter de trouver des solutions, lui offrir des alternatives. Un juge pourra ensuite rendre une décision si le propriétaire ne collabore pas», ajoute le commandant.

Noir sur blanc
M. Vaillancourt s’explique mal comment une règle si simple peut être aussi difficile à appliquer.
«Le règlement est écrit noir sur blanc. Je ne devrais pas avoir à en faire autant pour le faire respecter, c’est ridicule», déplore-t-il.

Comme les délais s’allongent, le gestionnaire désire interpeller directement le maire de Verdun, Jean-François Parenteau, pour accélérer le processus.

Au moment de mettre sous presse, le camion était toujours stationné devant la tour Evolo I, avec deux nouvelles contraventions sous les essuie-glaces.

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