Soutenez

Onde de choc

Photo: (Photo: Facebook)

L’histoire sur la surveillante de dîner de l’école primaire de L’Île-des-Soeurs ayant plaidé coupable d’avoir transmis du matériel sexuellement explicite à une adolescente avec qui elle entretenait une relation à caractère pédophile a semé l’émoi dans la communauté.

«Dégoûtant», «troublant», «épeurant» et de nombreux qualificatifs semblables ont été écrit sur les différents groupes Facebook reliés à l’île. La nouvelle s’est rapidement propagée, avec une indignation générale de la population. Une ambiance d’inquiétude s’est installée.

 

«On veut que nos enfants soient dans une école sécuritaire.»
— Gisele Reyes, mère d’une élève de sept ans de l’école primaire de L’Île-des-Soeurs

«Ce qui me dérange beaucoup, c’est qu’on n’ait pas été informé», déplore en entrevue au Magazine, la mère de famille Ying Zhou, qui s’est établie à l’île pour la bonne réputation de ses écoles. Après le premier bouleversement de la nouvelle, cette femme de 39 ans se pose des questions sur la collaboration entre l’institution scolaire et les parents. «J’aurais très bien pu engager cette personne comme gardienne, je l’aurais même payé davantage avec son expérience en milieu scolaire», dit-elle, en parlant de Virginia Genevrier, qui a été mise à pied en 2015, après avoir signé un interdit de contact avec la victime alors âgée d’à peine 12 ans.

La commission scolaire Marguerite-Bourgeoys a réagi en affirmant que «ces situations sont prises très au sérieux», a indiqué sa porte-parole, Gina Guillemette. Les antécédents judiciaires des candidats sont vérifiés systématiquement. La CSMB souligne aussi qu’elle ne diffuse pas d’information pour ne pas nuire aux enquêtes policières en cours.

D’autres parents auraient souhaité être avertis de la raison du renvoi de Genevrier, comme cette mère de deux enfants de sept et cinq ans qui fréquentent l’école primaire de L’Île-des-Soeurs, Flávia Rates. «Il doit y avoir une plus grande intégration entre les parents, les enseignants et le conseil d’administration», dit-elle, en suggérant qu’il y ait des activités à l’intérieur de l’école où les parents pourraient participer avec leurs enfants.

Le cas n’est pas sans rappeler l’arrestation d’un enseignant de la même école, qui a plaidé coupable en 2016 de possession, production et distribution de pornographie juvénile dans le cadre de l’enquête policière baptisée Projet Malaise.

Critères d’embauche

Plusieurs réactions impliquaient le resserrement du processus d’embauche. «N’importe qui peut travailler au service de garde», mentionne une mère qui s’est dite indignée, Berenice Olivares. «L’école n’a pas les moyens pour contrôler ses surveillants», a-t-elle dit.

Flávia Rates, qui est psychologue, croit aussi qu’une analyse plus rigoureuse devrait être faite des professionnels qui travaillent directement avec les enfants. «Une évaluation psychologique pourrait diminuer le recrutement de personnes qui ne sont pas aptes à occuper un poste à l’école», suggère-t-elle.

«C’est malheureux, mais tant que la personne n’a pas de dossier judiciaire, c’est bien difficile de savoir, à l’embauche», explique une bénévole qui est aussi présidente du conseil d’établissement de l’école, Amélie Seidah.
«Les gens peuvent bien paraître en entrevue, c’est impossible à prédire d’avance. C’est ça qui fait peur et qui inquiète les parents», souligne la mère de deux enfants de huit et 11 ans. Elle se souvient avoir côtoyé Virginia Genevrier, comme parents d’un même quartier. «Toujours bien sympathique, souriante… donc, comme tout le monde, je suis sous le choc», confie-t-elle.

Elle ne l’a pas connu personnellement ni dans le cadre de son travail, mais l’a rencontré et a échangé avec elle à quelques reprises.

 

 

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.