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Témoignage contrastant d’une Caribéenne arrêtée pour importation d’héroïne à Montréal-Trudeau

Photo: (Photo: Facebook)

Seule témoin pour sa défense, Serena Narinesingh, accusée d’importation de 7,7 kilos d’héroïne à son arrivée à l’aéroport Montréal-Trudeau en juillet 2015, a livré un récit en dents de scie.

D’abord calme, la femme de 28 ans a raconté son voyage de rêve qui a tourné au cauchemar. Elle parlait d’une voix douce et empreinte de pardon envers ses amis africains qui l’auraient trahie.

Ses valises ayant été abîmées, elles auraient été remplacées par des neuves. Ce n’est qu’au moment de son arrestation qu’elle aurait compris la combine.

«Je suis en prison depuis deux ans à cause de ce qu’ils m’ont fait», a déclaré Mme Narinesingh qui avoue avoir menti à la GRC.

«Je n’ai pas dit toute la vérité dans mon premier interrogatoire, mais présentement je dis toute la vérité», a déclaré sous serment celle qui craignait pour sa vie.

Elle s’est ensuite emportée lors de son contre-interrogatoire, levant le ton et doutant de la pertinence des questions, se montrant arrogante voire agressive, si bien que le juge Daniel W. Payette a dû suspendre les procédures.

Amour virtuel

C’est une rencontre sur Internet qui aurait motivée Mme Narinesingh à se rendre en Afrique. Présentés par un ami commun, les deux tourtereaux filaient le parfait amour à ses dires.

Cependant, cet ami commun était en fait un client de la femme originaire des Caraïbes. Elle assure ne pas offrir de services sexuels, mais bien de l’accompagnement, même si elle reconnaît avoir un «sugar daddy».

Mme Narinesingh a omis de mentionner ses activités d’escorte, voulant plutôt rapatrier son nouveau copain qui l’avait demandé en mariage.

«Je l’aimais. Je voulais qu’il vienne au Canada», assure-t-elle.

Escorte

Celle qui se décrit comme une gardienne d’enfants faisant également du service de traiteur prétend travailler en toute légalité.

«Je gagne bien ma vie, j’ai du succès, je suis bonne, dit-elle. Je peux faire 4 000$ à 10 000$ par semaine.»

Quelques dettes restent tout de même non réglées, soit quelque 20 000$ de prêts scolaires que l’accusée ne compte pas rembourser.

Par ailleurs, même si elle affirme ne pas consommer de drogue, Mme Narinesingh avoue fumer du cannabis tous les jours, aimer consommer de l’alcool et avoir du plaisir lors de fête avec ses amis. «On ne vit qu’une fois», a-t-elle lancé.

Le procès devant jury se terminera mercredi avec les plaidoiries. Les cinq hommes et sept femmes seront ensuite séquestrés jusqu’à ce qu’ils s’entendent unanimement sur le sort de Serena Narinesingh.

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