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Une ligue sans point ni coup sûr

Les joueurs de la ligne de balle molle Lachine 50 ans et plus effectuent une quarantaine de parties durant la saison. Ils disputeront la finale le 16 septembre, au parc Grovehill, à Lachine. Photo: TC Media/Patrick Sicotte

Il n’y a pas d’âge pour jouer à la balle molle. Les membres de la ligue des 50 ans et plus de Lachine, qui poursuit sa quatrième saison, en sont la preuve. Ils semblent retrouver l’enthousiasme de leur jeunesse dès qu’ils enfilent leur uniforme.

En s’approchant du parc Grovehill, sur la rue Saint-Antoine, les cris d’encouragement se font entendre, entremêlés de quelques blagues. Si ces sons attirent d’abord l’attention des passants, c’est surtout le jeu des joueurs qui les surprend.

«Pour des hommes de plus de 50 ans, mettre la balle à 300 pieds et même plus loin, c’est très fort. La ligue est extrêmement performante», fait valoir Jacques Tremblay, le vice-président de l’organisation.

Deux matins par semaine, une soixantaine de sportifs du troisième âge se donnent rendez-vous à Lachine. Arbitres, infirmière, marqueur et préposé à l’entretien, entre autres, sont eux aussi fidèles au poste.

«On espère toujours qu’il fasse beau pour pouvoir jouer, indique Robert Saint-Pierre, qui habite à Pierrefonds. Comme je viens de Lachine, c’est un peu comme un retour aux sources quand je suis ici et ça me permet d’être avec des gens de ma génération.»

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Plaisir
Parmi les nombreux règlements exigés par la ligue de balle molle Lachine 50 ans et plus, le respect figure en tête de liste. «C’est primordial. Les joueurs cherchent à s’amuser tout en ayant un bon calibre», observe le président, Yvon Goneau.

C’est d’ailleurs ce qui attire des passionnés de Montréal et des alentours, mais aussi de Trois-Rivières et de l’Ontario. «Il n’y avait pas de ligue compétitive où je demeure. Ici, le calibre est meilleur», avance Dave Morson, qui fait le voyage Hawkesbury-Lachine deux fois par semaine.

Si la ligue est sérieuse, il n’en demeure pas moins que les joueurs cherchent d’abord à s’amuser. «Il y a une bonne camaraderie. On passe toujours du bon temps», commente le joueur Norm Wallach.

L’homme de 64 ans, originaire de New York et aujourd’hui résident de Saint-Constant, sur la Rive-Sud, a choisi de passer une partie de son été dans l’arrondissement pour une troisième année consécutive, en compagnie de ses coéquipiers.

Doyen
La ligue de balle molle compte non seulement des sportifs, mais aussi des passionnés comme M. Goneau. «J’aime tellement encore jouer. Dans ma vie, j’ai dû prendre part à environ 4 000 parties», soutient l’homme de 73 ans.

Le doyen de l’organisation, qui encore aujourd’hui n’hésite pas à glisser vers le marbre, est inscrit dans des ligues de balle molle amateures depuis près de 60 ans.

«Ça tient les aînés en forme. Certains joueurs ont découvert qu’on pouvait encore s’amuser et faire ce qu’on faisait quand on était jeune», constate le Lachinois.

Si une saine compétition se fait sentir sur le terrain, chaque partie se conclut de la même façon, par la traditionnelle rencontre d’après-match.

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