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Rien ne l’arrête

Photo: TC Media/Patrick Sicotte

À l’aube de ses deux ans, rien n’arrête la jeune Mia Sachi Nagahama. La fillette se déplace, s’assoit et joue comme les enfants de son âge, même si elle est amputée de la jambe gauche.

Dans sa résidence de Lachine, la petite, tout sourire, descend et grimpe sur le divan, trimbalant ses jouets. «Je ne la vois pas comme une personne handicapée. Elle est capable, mais d’une façon différente de la norme, simplement», affirme sa mère, Stéfanie Santana.

L’enfant, qui s’exprime en français, en anglais, en japonais et en espagnol, évolue à son propre rythme. «Elle est très indépendante. Marcher, c’est la seule chose qu’il lui manque», indique la femme de 28 ans.

Portant une prothèse depuis juin, Mia apprend à mettre un pas devant l’autre, tout en gardant son équilibre. «C’est assez lourd. Je la tiens, mais c’est elle qui fait le mouvement seule. Elle porte sa prothèse environ une heure, deux fois par jour», fait savoir sa mère, étudiante en droit à l’université McGill.

Acceptation
Les parents demeuraient en Thaïlande lorsqu’ils ont appris que leur enfant allait naître avec une seule jambe, malgré une première échographie qui avait pourtant révélé un bébé en santé, avec tous ses membres.

«On l’a su à 17 semaines de grossesse. On voulait savoir le sexe de l’enfant. Le docteur est resté muet. Sur le coup, c’était comme une bombe, se souvient la mère. Le deuil n’a duré que deux jours.»

S’il a été facile pour le couple d’accepter la nouvelle, la suite fut un peu plus difficile. «Après sa naissance, on a été confrontés aux regards des autres. Je n’ai jamais cherché à cacher son handicap. Ça nous aurait peut-être épargné des jugements, mais ça n’aurait que repoussé une réalité que j’allais devoir affronter un jour ou l’autre, et Mia aussi.»

Projets 
Les parents de Mia ont pu compter sur le soutien financier et psychologique des Amputés des guerre pour faire face à leur nouvelle réalité. Séminaires avec les familles, séances d’informations et rencontre leurs ont notamment été bénéfiques.

«Il est primordial que les parents soient bien conseillés. C’est la clé pour que l’enfant puisse construire une image positive de soi, qui va au-delà des apparences, estime Mme Santana. Je souhaite que Mia devienne ce qu’elle veut réellement lorsqu’elle sera grande et qu’elle soit une inspiration pour les autres enfants.»

À leur tour, ils désirent offrir leur aide aux familles au-delà des frontières canadiennes. «On veut que les enfants de partout à travers le monde puissent bénéficier de ces mêmes services.», avance Mme Santana.

Avec plusieurs projets en tête, ils offriront déjà la chance à des Amputés de guerre d’assister aux Jeux paralympiques de Tokyo en 2020.

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