Soutenez

Pour l’amour du karaté

Photo: TC Media/Hugo Lorini

Maître des arts martiaux, Danny Griffith accompagne ses élèves vers la réussite depuis près de 40 ans. Le Lachinois accumule les titres et les victoires, mais par-dessus tout, la fierté envers ses karatékas.

À l’école de karaté Kenpo de LaSalle, filles et garçons sont assis avec les mains sur leurs genoux et les yeux fermés. Ils récitent en chœur les règles du sport, guidées notamment par le respect, la discipline et la confiance en soi.

Âgés entre 4 et 46 ans, ils apprennent les techniques d’autodéfense, sous l’œil attentif du senseï Danny Griffith. «Je leur apprends à travailler, à écouter les conseils et à ne pas se battre en dehors des cours», fait savoir l’instructeur.

À coups de poings et de pieds sur les matelas, les apprentis démontrent leur savoir-faire à tour de rôle. «J’aime les voir grandir. Même si un jour ils cessent de faire du karaté, ils ne t’oublient jamais. Je sens que je leur apporte quelque chose de bien et qu’ils me respectent», avance l’ancien éducateur spécialisé.

Comptant plus d’une centaine d’élèves dans ses écoles de karaté Kenpo de LaSalle et de Saint-Zotique, Danny Griffith envisage l’ouverture d’une troisième succursale à Lachine.

Année exceptionnelle
Du 9 au 13 octobre, Danny Griffith et quatre de ses élèves ont participé aux Championnats mondiaux d’arts martiaux, en Irlande. Ils ont ramené avec eux un total de 11 médailles, dont 5 médailles d’or. «C’est tout un exploit pour mes élèves», commente le père de famille.

Il y a lui-même remporté son douzième championnat du monde de karaté en carrière dans les poids moyens. «C’est une année exceptionnelle pour moi, et elle n’est pas encore terminée.»

Ce grand sportif a été intronisé au Temple de la renommée du karaté canadien en août et était déjà aux Temples de la Renommée du WKU (World Kickboxing and Karate Union), de la PKC (Professionnal Karate Commission) et du North American Hall of Karate.

Bataille  
À l’âge de 9 ans, l’homme originaire du Sud-Ouest a entamé un de ses plus longs combats. Après avoir été rejeté par sa mère, il a accumulé les familles d’accueil pendant quatre ans. À l’âge de 13 ans, il est finalement dirigé vers une bonne famille, à Saint-Eustache.

Danny Griffith a été initié au karaté Kenpo en 1973. Cinq ans plus tard, il a obtenu sa ceinture noire. L’année suivante, il a pris le relais comme entraîneur-chef à l’école Kenpo de Saint-Eustache.

Au fil des ans, il est devenu le second Canadien à décrocher une ceinture noire 8e dan en karaté. Ayant combattu partout dans le monde, il a remporté plusieurs tournois et encaissé les coups, malgré sa hanche artificielle.

«Je ne me tannerai jamais, même pas en chaise roulante», soutient l’homme de 59 ans.

Accumulant à ce jour 1315 victoires et plus de 6000 combats, Danny Griffith n’est pas prêt de raccrocher le kimono.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.