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Matelas «verts» pour sans-abri

matelas sans-abri
La confection d’un matelas destiné aux sans-abri nécessite environ quatre heures de travail. Photo: Messager Lachine & Dorval - Éric Martel

Les sacs de lait ne sont pas recyclables, du moins, pas de façon conventionnelle dans les bacs bleus. Mais des Lachinoises ingénieuses en sauvent des milliers du dépotoir en les transformant en matelas destinés aux sans-abri. En plus de réduire la pollution, les membres de l’Église unie Summerlea aident les plus démunis.

Plus de 30 000 sacs de plastique ont été préservés par la confection de 60 matelas et 20 coussins depuis le lancement de cette initiative, il y a près de trois ans. C’est une vidéo sur internet qui est à l’origine de l’atelier.

«Ça nous permet d’aider notre prochain de manière sécuritaire. Malheureusement, on ne peut pas se promener dans la rue la nuit pour aider les sans-abri, on est trop vieilles pour ça», explique Marion Golden, qui gère la dizaine de bénévoles retraités.

Les matelas permettent aux itinérants de dormir sur une surface plus confortable que le sol. Ils sont distribués aux organismes montréalais Open Door et Nazareth House.

«Plusieurs refuges les rejettent, parce qu’il ne veulent pas encourager les sans-abri à dormir dehors», note la bénévole Undeg Edwards, sans détourner le regard de son tissage.

Ceux qui bénéficient des matelas sont souvent propriétaires d’animaux, qui se voient refuser l’entrée dans plusieurs organismes. «Ils craignent qu’on leur enlève, alors ils préfèrent dormir dehors, par terre», explique M. Golden.

Les écoles Lakeside Academy de Lachine et Birdwood de Saint-Lazare sont les principaux fournisseurs de sacs de lait. Les septuagénaires en obtiennent également de leurs familles et amis.

«On vient aider tant qu’on a des sacs, mais malheureusement, on en manque», se désole Mme Edwards.
Tous les sacs de lait lavés seront reçus à l’église unie Summerlea, située sur la 50e Avenue de Lachine.

Matelas zéro déchet

Les sacs de lait sont coupés en deux puis noués en guirlande. Les sacs sont ensuite entrelacés sur un cadre de bois, semblable à un métier à tisser. Le résultat final ressemble à une paillasse.

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