Soutenez

Retraitée à 22 ans

Claire Valade Voilier
Les deux parents de la Dorvaloise Claire Valade, qui sont pilotes d’avion, ont accueilli avec joie sa décision de vivre une nouvelle vie en mer. Photo: Gracieuseté

La Dorvaloise Claire Valade a laissé son emploi il y a huit mois pour vivre en Asie, sur un voilier. Elle a laissé tomber ses plans d’université et veut passer sa vie à voguer en mer avec son conjoint et son chat.

La femme de 22 ans a toujours rêvé de voyager. C’est avec l’ambition de faire une carrière internationale qu’elle a obtenu un diplôme d’études collégiales en journalisme au cégep André Laurendeau, à LaSalle. Mais rapidement, elle a réalisé que la pression et les heures de tombée serrées la rebutaient.

Dans l’espoir d’amasser de l’argent pour partir en voyage, elle a déniché un emploi d’instructrice au Club de voile Deux-Montagnes de Vaudreuil-sur-le-Lac.

«Je savais que l’université n’était pas pour moi, confie-t-elle au bout du fil, depuis la cale de son bateau. J’ai l’impression qu’il y a beaucoup de gens comme moi, qui ont des rêves, mais qui se trouvent des excuses, car ils sont trop pris dans le chemin tracé par la société.»

Pour elle, il était évident qu’attendre avant de voyager était une erreur. «À la retraite, tu es souvent malade, tu ne peux plus vivre tes rêves. Je savais qu’il fallait que je parte.»

Elle a donc accepté l’invitation d’un ami qui cherchait une équipière pour partir à l’aventure sur son nouveau bateau, le Sagar Rani. Elle avait rencontré Jonathan Jagot dans un voyage précédent en Nouvelle-Calédonie. Ils sont désormais en couple.

Liberté

Ensemble, ils se laissent porter par l’océan Indien, passant par les Maldives, aux Séchelles, jusqu’à Madagascar. «On va où on veut, on fait ce qu’on veut, on ne stresse pas. On voit toujours de nouveaux paysages», résume Claire Valade.

Chaque jour, ils partent tôt, question de pouvoir profiter des journées ensoleillées pour faire de la plongée sous-marine. Ils dégustent des poissons qu’ils pêchent, rencontrent d’autres voyageurs, descendent de leur embarcation quand bon leur semble pour discuter avec des pêcheurs.

À bord, ils s’improvisent mécaniciens, électriciens, plombiers, parce qu’ils sont seuls pour régler tous les problèmes propres à leur voilier. Vivant simplement, ils se donnent un budget d’environ 800$ par mois, qui peut être dépassé en cas de bris mécanique.

«Avant de naviguer dans l’Océan indien, il faut que le bateau soit sécuritaire, parce que les conditions sont difficiles», explique la navigatrice.

Pour couvrir leurs dépenses, les partenaires organisent des apéros dînatoires sur leur bateau dans les ports, ou vendent des madeleines qu’ils préparent aux passants.

Claire Valade l’admet: le solde de son compte bancaire frôle souvent le zéro. «Mais je suis heureuse et ça n’a pas de prix, se satisfait-elle. J’ai des amies qui n’ont jamais voulu lâcher l’école pour des raisons de sécurité financière. La vie est trop courte.»

Le couple compte vivre en mer toute leur vie. On peut suivre leurs aventures sur leur page Facebook ou YouTube L’Odyssée de Sagar Rani.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.