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#Porchtrait: souvenirs de confinement

Une famille sort de son confinement un instant pour sourire devant l’objectif de Caroline Roberge. Photo: Photo: Caroline Roberge

Souhaitant que l’on se remémore la période de confinement, la professeure de photographie Caroline Roberge propose aux familles des séances photo au pas de leur porte d’entrée. Avec l’initiative #Porchtrait, la Lachinoise souhaite créer une vague de positivisme tout en amassant des fonds pour ses étudiants.

Ce mouvement est né en Alberta, où le photographe événementiel Neil Zeller a réagi à la perte de l’entièreté de ses contrats en tentant de capturer la joie des familles. Le nom #Porchtrait relie les mots porch (en français porche qui évoque une galerie couverte à l’entrée d’une maison) et portrait.

«Je voulais vraiment amener ce mouvement à Lachine, raconte Caroline Roberge. Les gens sont pris chez eux, alors pourquoi ne pas créer un moment de bonheur sur leur balcon, et immortaliser leur sourire, leur rire.»

Celle qui enseigne au Centre de formation professionnelle (CFP) de Verdun a donc lancé un formulaire en ligne dans lequel les Lachinois sont invités à inscrire leurs disponibilités et leur adresse.

Mme Roberge réalise des séances photo d’une trentaine de minutes et envoie par après des fichiers numériques aux familles. «J’ai un bon zoom, alors c’est sécuritaire parce que je n’ai pas besoin de m’approcher à moins de deux mètres», précise-t-elle.

En moins d’une semaine, 12 familles ont déjà fait appel à ses services. «Ça fonctionne très bien à date, s’enthousiasme celle qui habite Lachine Ouest depuis 25 ans. Les enfants participent beaucoup, ça donne de très beaux moments.»

Pour les étudiants

Une contribution volontaire de 50$ est suggérée par famille participante. Toutes les sommes amassées serviront à créer des bourses d’études ou des prix de concours de photographie destinés aux étudiants du CFP de Verdun.

«J’ai la chance d’être toujours rémunérée alors que mes élèves sont à la maison, à perdre des contrats, et vivre un suspens par rapport à leur année scolaire. Leurs difficultés sont beaucoup plus grandes que les miennes», constate Mme Roberge.

Si les contrats continuent de s’accumuler, elle songe à offrir à quelques-uns de ses étudiants d’effectuer les retouches de ses photos. Sinon, elle souhaite que le mouvement prenne de l’ampleur.

«Avec le nombre de familles que j’aurai photographié, peut-être qu’on pourra se créer un grand souvenir collectif, qu’on aura quelque chose pour se rappeler ce qui s’est passé en avril 2020.»

Les services de photographie de Caroline Roberge sont exclusifs à Lachine, mais elle espère cependant que plusieurs de ses pairs contribueront à perpétuer le mouvement dans d’autres arrondissements de Montréal.

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