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Un physiothérapeute de Dorval radié 18 mois pour attouchements

Un physiothérapeute de Dorval radié 18 mois pour attouchements
Le physiothérapeute David Michael a reçu une radiation de 18 mois. Photo: 123RF

Le physiothérapeute de Dorval David Michael, accusé d’attouchements sexuels auprès d’une cliente, pourra recommencer à pratiquer en mai. Il est parvenu à convaincre le conseil de discipline de sa profession de lui imposer une radiation inférieure aux cinq ans prévus pour ce type d’infraction.

C’est finalement une radiation de 18 mois qui lui aura été imposée. La moitié de sa sanction a déjà été purgée, puisque M. Michael a volontairement cessé ses activités professionnelles en décembre.

L’incident s’est déroulé en novembre, alors que la cliente, dont le nom est protégé par une ordonnance de non-publication, en était à son 30e et dernier traitement de physiothérapie. Elle consultait l’accusé en raison de complications relatives à un accident de voiture impliquant un autobus scolaire.

Vers la fin de la séance, l’homme de 31 ans aurait touché les parties génitales de la victime en plus d’avoir appuyé sa verge contre sa main. Elle aurait quitté la salle en courant pour se rendre dans sa voiture, où elle a appelé une amie.

L’équipe de la clinique a interrogé le physiothérapeute après avoir été rapidement mise au courant de l’incident. Le lendemain, il était suspendu avant d’être renvoyé définitivement au mois de décembre.

«Poser des gestes abusifs à caractère sexuel constitue le comportement le plus grave que l’on puisse reprocher à un physiothérapeute puisqu’il s’agit d’un abus de confiance de sa part à l’égard d’un client pendant la relation professionnelle», a statué le conseil, présidé par Me Lyne Lavergne.

Facteurs atténuants

Le conseil a finalement diminué la sentence prévue de près de trois fois, tenant compte de plusieurs «facteurs atténuants», tels que les regrets ressentis par l’accusé.

Il voit un «important potentiel de réhabilitation» chez M. Michael, puisqu’il ne possédait que quatre ans d’expérience professionnelle au moment de l’infraction. Il a également été déterminé que ses attouchements n’étaient pas prémédités.

«L’intimé saura tirer profit de cette erreur et comprendra qu’en aucun temps la familiarité n’est de mise ou acceptable», écrit-on, ajoutant que les risques de récidives sont minces.

Les contacts avec la victime ne consistent pas en des touchers directs avec la peau, mais à travers des vêtements, explique-t-on. «Ce critère joue en faveur de l’intimé dans l’imposition d’une période de radiation moindre que cinq ans», peut-on lire dans le jugement datant du 10 août.

Décision à prendre

À l’issue du jugement de culpabilité, en mai, M. Michael avait la ferme intention de faire appel. Puisque le tribunal a fait preuve d’une «certaine clémence à son égard», comme l’indique son avocat Louis Coallier, il pourrait changer d’avis.

«Le jugement sur sanction m’apparaît très pondéré, réagit Me Coallier. Nous sommes quand même immensément déçus du verdict de culpabilité.»

M. Michael a jusqu’au 10 septembre pour en appeler du jugement, tout comme le syndic de l’Ordre professionnel de la physiothérapie du Québec (OPPQ).

4

L’accusé David Michael pratiquait la physiothérapie depuis quatre ans au moment de l’inconduite.

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